Lettre de Félicien Rops à [Eugène Demolder]

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Je crois bien que la fin de la Semaine ne se passera pas, sans que j’aille à Knocke. Je vous enverrai un télégramme, mais je vais d’abord à Blankenberghe, que j’ai en horreur à cause du nombre extraordinaire d’Allemands goinfreurs qui y dévorent les « sept viandes » sans intermède, qui composent la table d’hôte de la bàs, – sans nourriture pour l’esprit ! & des femelles hideuses qui l’entourent. Tous ces gens ont l’air d’être fabriqués pour que rien ne se perde, dans quelque vague prison où l’on « monte » ces êtres là à la grosse « pour la Confection ». – Et les congestions des desserts ! & les « fiancés » se serrant la poisse des paumes, en roulant des yeux de veau noyé ! Et le bain, avec les fesses et « les tettes » atteints de

delirium tremens

, qui n’ont ni commencement ni fin, sans raison d’être ! Ah ! le

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joli téton résolu de nos sœurs de Paris, comme j’évoque leurs rondeurs latines, là bas !! – Et tout cela ne se lave que dans la mer ! Cela sent le chou, la transpiration lymphatique, les bonbons communs, la pipe & l’Eau de Cologne à dix sous. Ah les cochons ! Les laides & grossières peuplades ! Mais : Pays exquis ! – Blond, lumineux fait pour les yeux des bons peintres. Cela console un peu des êtres animés qui le salissent & qui crachent partout, dessus ! les Salauds !

À bientôt Mon Cher Eugène, j’écris un mot à mon vieux Verwée, bon peintre toujours, & brave homme ; bien d’ensemble, j’ai pour lui une vraie amitié, & je le tiens en réelle estime. Comme il « n’était pas là » les petits crétins du Jury ne lui ont pas donné de médaille d’honneur, – naturellement. – C’est Wauters naturellement aussi, qui l’a mise dans sa poche à gros sous.