Page 1 Recto : 1
J’apprends par nos enfants que tu es malade. Donne moi vite de tes nouvelles Mon Cher Alfred. J’y tiens beaucoup. Tu es pour moi un de ces amis auquel on ne fait pas de protestations, mais qui cependant peut toujours, dans toutes les joies et dans toutes les tristesses de la vie, compter sur ma fraternelle & profonde affection.
Je viens d’être frappé bien cruellement en plein cœur. J’ai perdu un petit enfant qui n’est venu au monde que le temps de se faire déja trop aimer : Un fils, beau, fort robuste comme Claire et qui est mort subitement. Je l’aimais déja comme s’il eut eu dix ans. C’est pour nous un grand, un très grand malheur.
Je t’embrasse Mon Vieil ami et dis mes bonnes amitiés à ta femme & aux tiens.
Félicien Rops
Page 1 Verso : 2
Pour
Alfred Verwée.