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Paris le 17 Sept 1892
Mon Cher ami,
Je compatis bien à ta peine & sincèrement je t’assure. Je trouve tes lettres en arrivant ici. Moi aussi j’ai passé de tristes vacances, je te dirai tout cela demain & longuement. Le coup de la mort de mon pauvre cher Gouzien a été rude, ça a été le comble de mes endurements de l’année. J’ai, dans les deux lettres que je viens de lire de toi, une lettre revenue de Belgique, c’est pour cela que je n’ai pu y répondre. Je regrette bien de ne pas l’avoir reçue, elle m’eut fait grand bien. À demain sans faute, je suis arrivé de Bretagne ce matin à 5 heures, je repars pour la Demi-Lune dans une demi-heure. – Bien à toi de cœur, j’espère que le mieux se continuera dans le terrible accident dont dont pauvre beau-frère vient d’être victime. Quel affreux malheur. C’est atroce.