Compositeur, critique et inspecteur des Beaux-Arts. À partir de 1868, Rops lui adresse 127 missives. Il sera l’un de ses meilleurs amis et un important collectionneur et diffuseur de son œuvre. Après des études de médecine, Gouzien s’oriente vers le journalisme et la critique dramatique et musicale. Fondateur avec Villiers de l’Isle-Adam de la Revue des Lettres et des Arts, il collabore à de nombreux périodiques (L’Événement, Le Gaulois, Le Figaro,…). À partir de 1879, Gouzien est introduit au sein du Ministère des Beaux-Arts où il est nommé inspecteur des théâtres puis, en 1880, inspecteur des Beaux-Arts et commissaire du gouvernement auprès des théâtres nationaux. Lié avec de nombreux écrivains, artistes et notabilités de son temps (Victor Hugo, Armand Sylvestre,…), Gouzien fait connaître le travail de Rops dans son entourage et écoule, tel un marchand, nombre de ses œuvres. Entre 1868 et 1875, ils tentent de lancer ensemble un journal illustré qui doit s’intituler La Vie moderne mais qui, faute de soutiens financiers, ne verra jamais le jour. Rops l’accompagne lors de voyages officiels en Hongrie (1879) et en Espagne (1880) et découvre la Bretagne en sa compagnie. Il réalise en 1876 l’en-tête du Journal de Musique fondé par Gouzien. Il lui rend hommage au sein de plusieurs planches : La Muse en crinoline [E.559]], L’Amour-orchestre [E.560], L’Amour harpiste [E.561] et Fantaisie sur Gouzien [E.846]. Sa collection d’œuvres de Rops constituée d’au moins 367 eaux-fortes et de 22 dessins et peintures est vendue publiquement après sa mort en 1893.