Lettre de Félicien Rops à [Armand Rassenfosse]

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je n’ai pu trouver un seul moment pour vous écrire : Gouzien convalescent est venu passer dix jours à la Demi-Lune, & j’ai dû m’occuper de lui tout ce temps, & il n’est pas toujours facile à amuser comme beaucoup de Parisiens Parisianisants qui n’ont, sortis du Boulevard, qu’un amour factice des Champs.

Votre petit essai sur acier montre tout le parti qu’on peut tirer de ce métal. & des économies d’aciérage qui en résulteront. Sans compter que d’habitude le ton de l’acier donne plus noir que le ton du Cuivre. Il faudrait continuer ce croquis et « reprendre » l’acier, pour savoir si cela remord sous l’acide. Étudiez aussi en passant les différents acides pour acier qui sont notés dans le Manuel du Graveur. Ils donnent des morsures différentes. Je vous dirai, dès que je pourrai reprendre mes travaux, ce que je ferai dire au cuivre & vous recevrez toutes les épreuves, ainsi que ces terribles Sataniques ! – Il fait une température à faire se liquéfier un nègre dans mon atelier : quelque chose comme 35 degrés de Chaleur. On s’y abêtit en vingt minutes !

Très joli votre petit croquis pour Mockel. Vous faites décidément des progrès, & cela

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m’enchante.

Pas de nouvelles de Morreels. J’espère qu’il viendra demain au rendez vous que je lui ai donné.

À bientôt Mon Cher Rassenfosse, j’ai été très heureux d’apprendre que les fils allaient mieux.

Vu notre ami De Witte. Portrait promis. Je voudrais le rendre ambitieux comme il le devrait. – Il a beaucoup de talent, & il ne faut pas qu’il s’endorme. Nous reparlerons de cela. Travaillons ! il fait bien chaud ! mais Travaillons tout de même ! moi la plume me tombe des mains, et il faut m’en excuser. Tout le monde ici vous envoie des Compliments.