Louis Moreels

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    Masculin

28-11-2024

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Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Corbeil-Essonnes, 1889/11/10. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/26

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Page 1 Recto : 1La Demi-Lune parMoulin Galant(Seine & Oise.)Mon Cher Monsieur RasenfosseAutant que j’en peux juger par un bout d’essai, dont je n’ai pas encore pu tirer une épreuve, je crois que le vernis blanc mou est trouvé, – en principe. Il y a bien longtemps que j’y travaille, mais votre résultat me paraît plus concluant, & les améliorations viendront d’elles-mêmes par l’usage que nous ferons du vernis, en nous communiquant nos observations, & les progrès qui auraient lieu, ou qu’il faudrait chercher. J’ai mis le vernis, très légerement comme vous me l’aviez indiqué, je n’ai essayé ni l’acide azotique ni le mordant à l’acide chlorhydrique mais j’ai fait mordre au perchlorure de fer & partout la morsure a créé une teinte sur le cuivre. Cela n’a pas piqué, mais cela a donné un ton inégal. Le grain quoique j’aie dessiné avec un crayon Faber dur, était un peu gros, ce me semble-t-il. Maintenant ces premières observations ne comptent pas, parceque j’ai fait cela rapidement, & je crois

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Corbeil-Essonnes, 1889/11/17. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/27

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Page 1 Recto : 1Moulin-GalantLa Demi Lune.Dimanche 17 nov.Je vous remercie de vos envois « d’essais » je n’ai pas encore eu le temps de les examiner longuement. Ils sont arrivés au moment de mon départ pour la campagne, & je n’ai guère fait que les « entrevoir.Votre vernis ressemble beaucoup à un vernis mou que j’avais trouvé, et avec lequel j’ai fait la Vendangeuse et Très vieille, deux petites planches que je vous enverrai au commencement de la semaine prochaine, Maturité a été faite avec le même vernis. J’avais fait ce vernis sans peser mes ingredients, au petit bonheur (c’est celui dont je vous ai donné la formule : à base d’ambre,) – et je ne sais comment j’ai fait mon compte, quand la boule a été usée, j’en ai refait du nouveau & comme je n’avais pas mesuré les quantités, je n’ai jamais pu le refaire exactement. Il avait les mêmes défauts et les mêmes qualités que celui que vous venez de trouver à peu près avec la même formule.C’est pour vous éviter le désagrement de ne plus « le

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. Paris, 1889/12/04. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/29

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Page 1 Recto : 1Paris 4 Déc 1889.J’étais à Tours lorsque votre lettre & celle de monsieur Morreels sont arrivées à Paris. Le Vieux Balzac ne nous aurait pas pardonné de ne pas assister à l’inauguration de sa statue, et nous avons été lui dire un joyeux bonjour, et boire en son honneur quelques verres de Vieux Vouvray, – le Wallon se retrouve toujours !Savez vous que vous êtes un rude chercheur & un rude trouveur ? – Je viens d’essayer votre nouveau vernis. En principe, je le trouve plus résistant que l’ancien, – peut être même trop résistant par les temps froids, mais cela n’est pas un mal. Je m’en défiais un peu à cause de son aspect noirâtre et je doutais de sa diaphaneité, après l’avoir mis au rouleau, je me suis aperçu qu’il était suffisamment transparent. Quant à sa résistante relativement aux premiers travaux il faut nous expliquer :Dans le vernis-mou il n’est guère possible de faire ce que l’on peut faire à la pointe dans l’eau-forte : de recouvrir par des travaux nouveaux, une

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. [Paris], 1889/12/12. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/30

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Page 1 Recto : 1JeudiMon Cher Monsieur Rasenfosse,Je ne peux vous envoyer des épreuves avant Mardi ou Mercredi prochains. Je vous enverrai en même temps une épreuve du frontispice de Chez les Passants de Vil. de l’Isle Adam. Nys est pris pour toute la semaine, & je n’ai plus d’encre pour tirer moi-même. Donc patientez quelques jours ainsi que Mr Moreels à qui j’ai promis deux croquis d’essai pour voir ce que son procédé donnera.J’ai essayé le petit vernis à couvrir : pas mauvais, mais trop lent à sécher, toujours !Comme je suis précis voulez vous me dire quelles sont les dimensions du soufflet que vous employez pour l’aqua-tinte. On vient de m’en apporter mais ils me paraissent trop petits. Notez que je ne veux plus employer l’aqua-Tinte autrement que comme adjuvantRecommencer l’Incantation ! Je préfèrerais me faire graveur au burin !Page 1 Verso : 2À bientôt donc, & toujours bon courage !Je vous serre amicalement la main,Félicien RopsPage 2 Recto : 3P.S. J’oubliais : j’ai reçu vos ess

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. Paris, 1889/12/24. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/31

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Page 1 Recto : 1Paris 24 Déc. 1889Voilà bien une quinzaine de jours que je suis dans l’impossibilité de vous répondre Mon Cher Monsieur Rasenfosse, et je ne sais vraiment ce que vous et Mr Morreels, devez penser de mon exactitude & de ma correction. Je n’ai eu le temps de rien faire ! J’ai d’abord été accompagner jusqu’à bord de La Bourgogne ma fille et ma femme, qui avec leur intrépedité habituelle, sont allées fonder une succursale de leur maison, labàs, à New-York. Ce n’est pas sans émotion que j’ai vu le grand transatlantique disparaître dans une tourmente de neige. Je suis resté dix jours sans nouvelles, tandis que je devais en avoir au bout de huit jours. J’ai passé quarante huit heures peu agréables. Enfin j’ai reçu une dépêche par le câble, et j’ai retrouvé le calme. Mais « L’Influenza » m’attendait ! & comme tous les Parisiens j’ai payé, de trois longs jours de lit, mon tribut à l’épidémie à la mode. Ne croyez pas à la grippe, cela n’y ressemble en rien. on souffre pas mal ! L

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. [Paris], 1889/12/27. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/32b

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Page 1 Recto : 127 Déc. 1889Mon Cher Monsieur Rasenfosse,Je vous croyais en possession des épreuves annoncées dans ma lettre précédente, lorsque ce matin, mon domestique est venu honteusement m’avouer qu’il « avait oublié de les porter au bureau de poste » ! Je vous prie donc de m’excuser du retard involontaire. Elles sont parties par l’express de ce soir, & il est probable que vous les aurez demain matin.Vous avez raison de ne vous occuper d’aucun autre vernis que du vernis mou blanc pour l’instant, le reste viendra après.Dans deux ou trois jours vous recevrez encore de nouvelles épreuves.Je vais essayer votre manière de mettre le vernis n°3. Mais qu’appelez vous : Benzine de Houille ? Chez Billaut, le premier m° de produits chimiques d’ici, j’ai demandé de la « benzine de houille, & il m’a dit qu’il ne connaissait que la « benzine rectifiée » ??Quelle différence y a-t-il entre ces deux benzines ?– Pour l’encre au sulfate de cuivre, faut-il la faire comme celle au nitrate : à saturati

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. Paris, 1890/01/14. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/35

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Page 1 Recto : 1Paris 14 janvier 1890.J’ai bien reçu mon Cher Monsieur Rasenfosse votre envoi d’épreuves & « la planche de l’avocat ».Je vais vous faire une observation dès le début : c’est que à part les traits et les cheveux de la petite femme debout qui ramène sa chemise sur la poitrine vous ne me montrez pas un grand noir ». Vous vous arrêtez à des morsures grises. Et encore la petite femme en question est traitée au trait, or des traits même très noirs ne font pas un « grand noir » comme ceci :Croquisou comme cela,Croquiset que vous puissiez prendre comme preuve de la non-remorsure avec un acide assez fort. Si je vous dis cela c’est parce que il y a noirs et noirs. Ainsi dans votre petit cuivre, il y a une petite femme en chapeau qui n’est pas mal du tout & dont la tête est fine, – mais les plumes du chapeau qui sont noires, ne composent pas un grand noir. C’est un noir plat et il se pourrait fort bien qu’un noir de cette nature ne remorde pas, sans prouver qu’un fort noir réel ne

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1890/04/14. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/43

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Page 1 Recto : 1Paris LundiMon Cher Rasenfosse,J’ai bien reçu vos épreuves du procédé Morreels ! Elles sont, & de beaucoup supérieures aux précédentes. Le trait est net, et cela peut, comme vous le dites, servir pour un premier état quelconque. La femme qu’un vieux gnome embrasse est très bien venue vraiment. – Si vous en faites d’autres ne m’oubliez pas. Je suis en ce moment très pressé, & je vais dans quelques minutes prendre le train pour Ville d’Avray où je vais faire un bout de paysage de premier printempsSympathique poignée de main ;F.R

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. s.l., 1890/02/07. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/46

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Page 1 Recto : 1Vendredi 7 fév. 1890Mon Cher Monsieur RasenfosseMais vous avez eu parfaitement raison de me dire ce que vous pensiez à propos du Guérisseur de fièvres ! Seulement si cela avait été une photogravure, je vous l’aurais dit tout simplement, comme je l’ai dit, et il y avait à s’y méprendre, pour les masques modernes. Mais votre observation me fait voir qu’il faut changer mon fusil d’épaule & procéder différamment pour mes aqua-tintes relevées de vernis-mous. J’attribue cela à la morsure qui est la même que celle des photogravures. C’est un très habile patricien en photogravure & en aqua-tinte Mr Mante qui demeure rue d’Orient à Paris qui m’a fait édifier ma boîte à aqua-tinte & m’a aussi fait modifier ma première manière pour n’employer que l’acide chromique qui permet de poser des grains légers comme des vapeurs. Or l’acide chromique est le seul qui respecte le vernis des photograveurs. Et somme toute si l’on emploie l’acide chromique on fait avec l’aqua tinte de la photogr

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1890/02/15. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/48

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Page 1 Recto : 1Paris le 15 fév. 1890Mon Cher Monsieur Rasenfosse,Je vous remercie beaucoup de votre envoi de papiers. Le Japon vergé, qui est le vrai Japon à la main est un bon papier pour les eaux fortes. Pour le vernis-mou il « mange » un peu le ton.Je viens de faire un 2e État de la planche dont vous avez reçu un 1er État (celle dans les marges de laquelle il y a un cuisinier,) et j’ai résumé là mes « études » sur le n°5.Somme toute avec de l’adresse, des différents crayons (j’emploie les Faber H depuis le H seul jusqu’au H H H H H H.) et différentes estompes, on peut tout faire avec ce vernis. Le grain est très suffisant comme je vous l’ai dit. Seulement il faut je vous le répète, travailler avec adresse : J’emploie : le papier serpente des fleuristes, et deux papiers calques : à grain & le végétal ordinaire glacé. On peut aussi employer le « translucide verni » pour l’estompe. Pour les travaux à l’estompe, je chauffe légèrement le cuivre, et je mets le vernis très mince. – Mis tr

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1890/03/01. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/49

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Page 1 Recto : 1Paris 1er marsMon Cher Monsieur Rasenfosse,Grand merci de la superbe échelle !! J’y ferai monter des Anges comme sur l’échelle de Jacob ! – Je suis en plein travail des aquarelles du Zadig, de sorte que pour l’instant je laisse les vernis de côté. Si vous avez obtenu quelque chose avec le vernis du subtil Morreels, envoyez moi des épreuves s.v.p.Voici un échantillon de papier. Il y a deux ou trois un de mes amis, mort depuis, m’avait apporté une vingtaine de feuilles de ce produit, – qui somme toute n’est pas un papier ! – Il est parfait à employer sur le vernis tiède. On peut faire avec cela tout ce que l’on veut comme retouche. Il ne me reste que ces fragments de papier sans cela je serais plus généreux !Le diable, c’est que je ne peux en retrouver ! Mon ami, un graveur, ne m’avait pas dit où il l’achetait. Nous lançerons Nys sur sa piste.Je dois prochainement écrire à Mr Morreels pour le remercier de l’envoi de ses brochures très intéressantes que j’envoie à mon fils

Carte de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1890/05/07. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/52

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Page 1 Recto : 1Paris 7 mai.Mon Cher RasenfosseReçu le tout en bon état. Très curieux le petit croquis. Je vais au commencement de la Semaine prochaine faire un essai avec le : « Vernis n°6.)Merci & à bientôt.Il est bon toujours de voir le Salon de Paris pour un homme qui s’occupe d’Art. À plus forte raison quand il y en a deux. Mais prévenez moi au moins huit jours à l’avance. Les Diaboliques et les dessins de Mme Henrard arriveront !À vous bien d’amitié.Fély RopsPage 1 Verso : 2Demain, j’expédie sans faute les dessins à Mr Morreels. Enfin il y a deux mois ½ que j’attends ces dessins detenus par un marchand Parisien, lequel ne voulait pas les lâcher !

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. [Paris], 1890/05/30. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/53

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Page 1 Recto : 130 mai 1890.Mon Cher RasenfosseJe viens d’abord demander « un renouvellement à Mme Henrard jusqu’à fin Juin. Les intérêts du billet à renouveler seraient représentés par une épreuve de l’Incantation, & une autre épreuve de l’Experte en Dentelles. Je suis un peu confus de demander cela à cette aimable dame, mais depuis deux mois ½ il m’a été de toute impossibilité de retoucher le moindre dessin. Nous sommes restés, tous les deux : Gaujean & moi, courbés sur les planches du Zadig. Vous ne savez pas ce que c’est que de graver une aquarelle avec trois planches une jaune, une rouge, & une bleue, & de vouloir faire avec cela tous les tons d’une aquarelle. C’est à vous rendre fou ! La première aquarelle est finie et nous allons finir la seconde ! Mais jugez du travail ! Enfin je vais être libre, car Gaujean au courant maintenant de mon travail, va continuer seul.Il en a été de même pour votre vernisPage 1 Verso : 2Mon Cher Rasenfosse, pas eu moyen de l’essayer sérieusement. Où

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1890/05/03. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/54

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Page 1 Recto : 1Paris 3 mai 1890.Mon Cher RasenfosseIl faut que vous m’excusiez très indulgemment. Figurez vous que je croyais avoir répondu à la lettre dans laquelle vous m’avez envoyé des croquis obtenus par le procédé Morreels. J’avais écrit quelques lignes, (que je vous envoie) j’avais cacheté, mis l’adresse & un timbre, puis je l’avais laissée « poche restante ». Il doit y avoir de cela quelque chose comme un bon mois. J’ai retrouvé la lettre en tâchant de retrouver une clef perdue, et en faisant l’inventaire de mes poches ! – Cette lettre pourrait servir de carte d’admission à Charenton. Il faudra que je me soigne !!Comme je vous le disais, je trouve le trait très bien venu dans le procédé Morreels, & traité de cette façon il peut rendre de réels services comme croquis négligé, ou comme 1er État.Je vous remercie beaucoup de l’envoi du nouveau vernis, mais hélas je n’ai pu l’essayer ! La bouteille était brisée en mille morceaux & le vernis farçi de cesPage 1 Verso : 3morceaux là,

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1890/03/26. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/55

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Page 1 Recto : 1Paris le 26 mars 1890Mon Cher Rasenfosse(supprimez le « Monsieur » qui fait longueur quand vous m’écrivez, je commence le premier !) merci de vos envois qui sont très curieux, & à vous parler franc encore trop incomplets, pour les bien juger. Ce procédé Morreels simplifié, peut certes donner des « résultats très utiles, surtout dans le cas, – qui se présente souvent, où l’on a besoin de reproduire très exactement un croquis. Et encore faut-il passer par le décalque ! et le calque-papier !! Deux inconvénients. Je le crois plus applicable pour la plume que pour le crayon, et comme préparation de gravure à la pointe, plutôt que comme préface d’un vernis-mou. Morreels s’en sert admirablement, mais c’est le « subtil Morreels, & très adroit de ses mains ! Je parle donc pour moi, car il ne faut pas oublier que la façon de se servir d’un procédé, le procédé étant acquis, est une question tout à fait personnelle. Je me sers très adroitement pour mes aquarelles, de la palette des

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Corbeil-Essonnes, 1890/09/07. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/60

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Page 1 Recto : 1La Demi-Lune.7 7bre 90Maintenant, Mon Cher Ami, nous allons parler de vos photogravures, & des nombreux essais que vous m'avez fait le plaisir de m'envoyer. Je trouve comme vous que le procédé de photogravure de Morreels, comme 1er État, est réellement remarquable, & peut rendre des services. Il y a dans vos croquis, au point de vue « croquis » des choses très réussies : votre femme au bain, – Le Trimleu & sa crapaude, etc &c. L'ex-libris de Lavachery, en 1er État était moins heureux, mais le 2e donne un très présentable résultat. Je vous prie de me continuer l'envoi de vos essais. Maintenant que vous allez avoir tout votre temps à vous, nous allons pouvoir pousser les choses à bien. Êtes vous toujours content de votre vernis N°6 ? – À propos, j'ai fait toutes les recherches possibles, j'ai fait subir à mon portier de sérieux interrogatoires, il prétend n'avoir rien reçu qui ressemblât à une bouteille de vernis. Avez vous envoyé cela par colis postal ? Vous mettrez le c

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. s.l., 1891/04/15. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/63

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Page 1 Recto : 1Mercredi 15 !!terme !!!Mon Cher RasenfosseUn mot en course : Les épreuves sont seulement – grâce à l'impossibilité d'avoir Nys à ma presse, – nées d'aujourdhui ! Elles partiront après leur séjour sous cartons demain avec lettre pour vous & une pour Moreels à qui j'envoie la Mater Dolorosa. Le vernis me paraît bon, quoi qu'il repique un peu avec l'acide nitrique à 20 % mais le vernis était mis très léger. Il y a peut être de ma faute.À vous bien & merci.J'ai beaucoup de choses à vous direFélicien Rops

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1891/04/09. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/65b

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Page 1 Recto : 1Paris le 9 avril 1891 :Mon Cher Rasenfosse,Mes Compliments les plus sincères à la mère, au Père & au jeune Louis. À la bonne heure ! on n'a jamais assez d'enfants ! Cela quoi qu'en disent les égoïstes & les célibataires, c'est ce qu'il y a de plus certain comme bonheur dans la vie. Car je suis un « foyeriste » au fond. Cela ne paraît pas, mais c'est ainsi.Je vous envoie du papier serpente blanc. Je vous en enverrai davantage dans quelques jours avec de l'ambre le plus blanc qu'on peut l'obtenir. Je recevrai avec plaisir du N°5, car le mien est ce me semble-t-il plus dur que l'orsque que je l'ai reçu, & cela rend gros le travail de l'estompe, beaucoup. – Vous recevrez aussi deux épreuves des planches « à remarques, » faites pour le catalogue Ramiro, (catalogue des lithographies,) et un bout de croquis assez insignifiant, fait pour essayer de l'aluminium.Puis sous peu un frontispice, – pour un livre de Darzens, – chez Dentu une grande diablesse de syrène, au fond de la me

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1891/05/08. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/68

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Page 1 Recto : 1Paris 8 mai 1891Mon Cher RasenfosseEncore deux mots en train-express. on n'a jamais le temps dans ce cochon de Paris.Je ne voulais pas vous écrire avant d'avoir reçu l'ambre. Le bonhomme à qui j'avais eu affaire la première fois n'est plus chez Billaut. Après quinze jours d'attente, ils m'envoient cela, les Nouveaux : un échantillon ! Essayez avec cela, & dites moi si cela Convient, le plus vite possible, pour que notre commande ne traîne pas, car ils sont diablement longuards les nouveaux de chez Billaut ! – cette maison ne fera pas long feu. Tout y est changé, & mal changé.Très curieux le petit bout de croquis estompé au brunissoir que vous m'envoyez. J'ai fait des essais de Ropsenfosse mêlé avec du 5 & du 6. Cela pique à la reprise. Mais les grains sont améliorés par la présence du Ropsenfosse. En résumé on peut faire tout avec le 5, quoique le nouveau, (c'est une idée probablement !) me semble se piquer aux retouches, ou plutôt remordre les premiers travaux plus fac

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. Paris, 1891/06/23. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/72

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Page 1 Recto : 1Paris 23 juin 1891Merci grandement de votre exactitude Mon Cher Rasenfosse, j’espère recevoir Jeudi, les pièces de Morreels. Entretenez-le dans ses bonnes dispositions. Vous recevrez par Nys une lithographie de Lunois, faites la étudier à votre bonhomme attentivement. Cela ne doit pas être si difficile à imprimer que nous le croyons, car cette épreuve sort des presses de Relfond & Cie qui est une imprimerie de deuxième ordre, pour ne pas dire de troisième, et c’est assez bien tiré. Je suis curieux de recevoir votre vernis genre du vernis de l’avocat. Je vous ferai observer que la planche des « trois modistes » dont vous me parliez, est faite sur un vernis qui prend bien l’estompe, mais dont le grain est vermiculé ! Pour un vernis fin il faut ce me semble qu’il donne un grain semblable à l’estampe ou à une aqua-tinte légère.Enfin, nous avons dans tous les cas le n°5. c’est déja un résultat sérieux & probant. Il faudra que vous m’en fassiez parvenir « la recette », pour q

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Corbeil-Essonnes, 1891/10/16. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/73

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Page 1 Recto : 1Demi-Lune – Essonnes.octobre 1891Mon Cher Rasenfosse,Il faut que vous m’excusiez ainsi que Mr Moreels de ce long et inexplicable silence. Depuis trois mois je vis dans de profondes tristesses ne mettant pas le pied à Paris, réfugié tantôt en Bretagne, tantôt ici, mais toujours plongé en pleine nature. La mer et les Bois ce sont pour moi les grands Consolateurs, les apaisants. Vis à vis d’eux l’on sent le côté transitoire, fugace & fragile de toutes les douleurs, et ils ont de mystérieuses paroles qui endorment et calment. Chaque fois que la vie m’est cruelle, je vais aux forets et aux plages, je m’isole comme un animal blessé, et la nature me berce, me soigne & me guérit.Cherchez la femme ! Elle est toujours où s’entend la plainte humaine. Et ce qui rend plus amères certaines souffrances, c’est le sentiment qu’on en est soi-même la cause. – Tant que l’amour reste, tout est réparable et si je vous écris Mon Cher Rasenfosse, c’est que les jours me semblent moins sombres e

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1891/10/21. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/75

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Page 1 Recto : 1Paris 1. Place BoieldieuMon Cher Rasenfosse,Enfin je peux vous écrire, ce n’est pas sans peine ! Depuis que je vous ai écrit, il y a quelques jours, je n’ai pas été seul une minute, & comme je voulais vous écrire à tête reposée, j’ai dû, pour cela, attendre mon retour à Paris, & revoir à nouveau les épreuves du superbe envoi que vous venez de me faire parvenir, & dont je vous remercie Mon Cher Rasenfosse, car je tiens à rester au courant de tout ce que vous faites. J’ai grande confiance en votre avenir, et je montre vos essais à quelques artistes qui me font à leur tour des observations que je vous transmets. Ce sont gens de goût et d’un jugement sûr. Lorsque vous m’enverrez encore des épreuves, mettez audessus des épreuves des nos d’ordre, & prenez note de ces nos. Cela aidera à nous reconnaître. Sans cela je suis toujours forcé de faire la description des pièces dont je veux parler. – Comme je compte beaucoup travailler cet hiver pour regagner tout ce temps perdu, nou

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. s.l., 1891/12/29. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/76

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Page 1 Recto : 1Petit Bengale précoce – Bonne petite plante très florifère, la première qui fleurit au premier printemps. Terre franche ordinaire.* Lili rosé – (synonyme : Princesse Marie. Floraison continuelle depuis le mois de Juin jusqu’aux gelées. Plante sarmenteuse floraison en bouquets. a placer dans un endroit où elle puisse « grimper » à son aiseN.B. Il n’y a pas de rosiers « grimpants » les tiges du rosier n’étant pas garnies de vrilles ou de racines adventives comme le lierre, ne sont que sarmenteuses. Mais elles peuvent s’élever de 1 mêtre à 6 mêtres suivant les espèces & la façon dont elles sont conduites, les rosiers sarmenteux n’ont pas besoin d’être taillés. Au printemps on se borne à retrancher le bout des branches gelés et d’enlever les tiges mortes.Maréchal Niel – La plus belle des roses Jaunes. Très frileuse, à planter à un mur de préférence. Tailler très long. (on appelle tailler court : tailler au sécateur les branches sur trois ou quatre yeux, et tailler long : su

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. Paris, 1892/02/06. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/86

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Page 1 Recto : 1Paris le 6 fév 1892.Je vous écris par retour du courrier Mon Cher Rassenfosse pour vous remercier d’abord de la bonne lettre que vous m’avez écrite, et Madame Rassenfosse de la part sympathique, dont j’ai été vivement touché, qu’elle a bien voulu prendre à ma peine. – Elle reste bien lourde à porter, et ce n’est que par le travail que je parviens à en éloigner l’obsession. – Puis je tiens à promptement écarter de votre esprit toute idée d’ennui relativement à l’incident Pincebourde. Laissez ce brave homme faire comme cela lui plaît, et si cela peut aider à la vente, j’en serai très heureux croyez‑le.– Puisque Legrand et Storm de Gravesande se donnent ce titre, – si c’en est un ! – dans les catalogues d’Expositions d’eaux-fortes, pourquoi pourrais‑je trouver mauvais que vous le preniez ? Je ne vous dirai pas que « vous me ferez honneur » vous me ferez plaisir, ce qui vaut mieux. J’ai toujours préféré être aimé qu’honoré. Vous avez déja un talent très soutenable, et qui e

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. s.l., 1892/02/23. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/92

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Page 1 Recto : 1Mardi 23 fév. 1892Mon Cher Rassenfosse,j’ai reçu avec plaisir vos trois papiers, et je les ai essayés, à l’instant, sur vernis. Très vite ! donc le jugement n’est pas définitif !N°1° Japon : assez « brouillé », me parait inutile à conserver, cependant comme « préparation à certains travaux, il peut être utile, si l’on veut.N°2 Vélin mince. Le meilleur des trois, il faut peu de chose pour qu’il soit parfait : un peu plus de finesse.N°3 Bon grain, pour choses énergiques, & d’une certaine dimension. Il pourra certainement servir, car le grain est beau.Je n’ai pas fait mordre. Je n’avais pas le temps non plus ! Il faut que j’achève mon Zadig !! J’en suis à la sixième planche seulement.– Voici un grand Desideratum que vous avez fait lever ! :Avoir un calque grainé assez transparent pour faire de la retouche ! * * Il faudrait le passer avant à l’Éclaircisseur cela aiderait à la Transparance. Moreels. Ce serait un véritable idéal.– Car notez qu’un grain très fin, même excessiv

Fragment de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. s.l., 1892/02/29. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/93

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Page 1 Recto : 129 février 1892.Je suis tout à fait de votre avis Mon Cher Rassenfosse, je crois qu’il y a dans votre idée de poser des grains sur la planche la genèse d’un procédé qui nous offrira de nouvelles ressources. Vous me conseillez d’en faire ! mais je ne peux mettre de la poudre de pierre ponce dans ma boite à grains sans l’abîmer, ou plutôt la rendre impropre à me donner des grains à la résine ! Si par de nouveaux et approfondis travaux, vous, ou plutôt nous reconnaissons l’excellence de ce procédé, je me ferai faire sur vos plans une boîte à grains de pierre-ponce. En attendant je vais vous envoyer : une boîte semblable à celles dont les photographes se servent pour transporter leurs plaques et qui pourra tenir quatre, ou trois planches ;Croquis– dans ces trois planches il y en aura une de cuivre, une d’aluminium composé, et une d’acier. Vous aurez la bonté de me les grainer & de me les réexpédier ; et en douane, pour qu’on ne me les abîme pas à la visite. À moins que vous

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. [Paris], 1892/03/03. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/94

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1765

Page 1 Recto : 13 mars 1892Mon Cher RasenfosseRassenfosse veux-je dire ! Essayé aujourdhui les papiers. Ils sont tous bons. Le meilleur est le plus fin, celui dont je vous renvoie l’échantillon. Il donne un joli grain, tout à fait : « grain » Peut être pourrais-t-on en obtenir un plus fin encore pour les très petits sujets. Donc de ces papiers le meilleur est le plus fin. Car avec ce papier en employant des crayons de différents Nos on peut faire des travaux à gros grains. Il pourrait même être plus fin sans inconvénient. Quand vous aurez des épreuves de ces papiers nouveaux, faites les moi voir je vous prie. –Donc, voilà un premier résultat très satisfaisant. Si vous obteniez un papier encore plus fin cela me ferait grand plaisir d’en avoir deux feuillets sur le même papier vélin fin.Il faudra que vous me donniez la liste des lithographies de moi que vous avez.– La lithographie dont vous vous souvenez représentant un homme se baignant, ses charmes cachés par un mouchoir à pois blancs,

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1892/03/13. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/100

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1771

Page 1 Recto : 1Paris 13 mars 1892.Mon Cher Rassenfosse,Deux mots au galop. Envoyez moi si vous le pouvez du papier pour le Jeudi 17 mars. Je dois faire un bout de menu & j’essaierai le papier à ce propos. Dimensions très Convenables ! Je vous ennuie, mais j’ai tant fait d’essais dans cette maladie du vernis-mou, que réellement je n’ai plus le courage de faire n’importe quoi si vous ne veniez à mon aide. Je vous enverrai les cuivres qui sont à la coupure, & deux petits aciers.Priez Morreels de m’envoyer son n°. – J’ai beaucoup de choses à lui dire.– Comme je vous l’ai dit plus haut les dimensions du papier sont parfaites.– Ce que vous dites est la vérité même : À chaque instant des travaux qui sur le métal sont parfaits, à l’œil ; deviennent incomplets à la morsure ; ce qui est désespérant. – Puis la transparence !! la divine transparence !!! si on y arrive ! J’espère beaucoup de cette année, si je ne fais pas de très belles choses je reprends la maison Jacob-Makoy et je me fais hortic

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. [Paris], 1892/03/16. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/101

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1772

Page 1 Recto : 116 mars 1892Le train part dans quelques minutes Mon Cher Rassenfosse, je vais à la Demi-Lune tâcher de me remettre un peu sur pied. Ce soir je vous écrirai de labàs plus longuement. Reçu votre papier croquis etc etc et je vous remercie grandement de tout cela : papier « parfait ! » Superbe votre procédé à grain sur le métal ! Tout vient ! C’est le vrai ! À tout à l’heure, et encore merci. – Et puis on peut garder le dessin !Je vous serre bien amicalement la mainFélicien Rops– Le grain des papiers est très fin et très bon. Dès que mon œil le permettra, (J’ai un œil ensanglanté comme si j’y avais reçu un boulet de canon !) je ferai des essais sérieux, et je vous en enverrai les résultats aussitôt le tirage fait.Et le Directeur des Beaux-Arts es-t-il nommé ?En grainant le métal, on pourra dessiner sur calque si l’on veut.Motus & remotus sur tout cela n’est ce pas ?Adresse de Moreels exacte s’il vous plaît ? Je me sauve – à mon 1er prospectus !

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Corbeil-Essonnes, 1892/03/22. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/103

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1774

Page 1 Recto : 1Demi-Lune 22 mars 1892Mon Cher Rassenfossej’ai votre lettre depuis Samedi, mais je n’ai pu y répondre. À la suite de la congestion, il m’est resté une telle faiblesse de l’œil droit, que mon oculiste m’a formellement défendu de lire, d’écrire, de voir en un mot !J’ai recu avec un très très grand plaisir votre carte d’échantillons de vernis mous sur métal. Je réponds à vos numérosLes nos1 et 2 ont des grains très fins mais avec ces grains là vous ne pourriez pousser une morsure un peu vigoureuse sans que cela piquat partout. Cela ne peut servir alors que comme état.Le n°3 est le meilleur c’est grainé et assez fin.Le n°4 – (tête de religieuse) est bien, mais, – toujours des mais ! – les noirs sont trop sourds. il fallait écarter le travail pour permettre à la morsure de donner des noirs. Joli grain pour la figure.N°5 – Trop gros grain, trop gros papier :N°6 – idemN°7 – Les gris de ce n° sont remarquables. Les teintes foncées trop plates.Comme ton je préfère la femme nue q

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. Paris, 1892/06/28. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/106

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1777

Page 1 Recto : 1Paris, Mardi.Mon Cher ami,je n’ai pu trouver un seul moment pour vous écrire : Gouzien convalescent est venu passer dix jours à la Demi-Lune, & j’ai dû m’occuper de lui tout ce temps, & il n’est pas toujours facile à amuser comme beaucoup de Parisiens Parisianisants qui n’ont, sortis du Boulevard, qu’un amour factice des Champs.Votre petit essai sur acier montre tout le parti qu’on peut tirer de ce métal. & des économies d’aciérage qui en résulteront. Sans compter que d’habitude le ton de l’acier donne plus noir que le ton du Cuivre. Il faudrait continuer ce croquis et « reprendre » l’acier, pour savoir si cela remord sous l’acide. Étudiez aussi en passant les différents acides pour acier qui sont notés dans le Manuel du Graveur. Ils donnent des morsures différentes. Je vous dirai, dès que je pourrai reprendre mes travaux, ce que je ferai dire au cuivre & vous recevrez toutes les épreuves, ainsi que ces terribles Sataniques ! – Il fait une température à faire se liquéfi

Lettre de Félicien Rops à Armand Rassenfosse. Saint-Méloir-des-Ondes, 1892/08/29. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/107

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1778

Page 1 Recto : 1À La Guymorais commune de St Coulomb par St Méloir-des-ondes. (Ille & Vilaine) Ce jourdhui 29 Aout – 1892.Mon Cher Rasenfosse,Décidement c’est à moi d’être assez inquiet : Deux mois ½ sans nouvelles de Liége, près de trois mois même, cela me paraît devoir « avoir des motifs !! » Dites moi donc quelque chose ! Comment allez vous vous, et les vôtres ? & ceux de Liége ? Vous écrivez cependant à Nys, car il me dit qu’il a reçu des nouvelles de vous ? – Un mot je vous prie et dites moi ce qui vous arrive ! vite ! s.v.p. !Moi Mon Cher Rasenfosse mon silence est plus explicite. J’ai encore été sous le coup de ces inflammations de l’œil qui chaque fois me jettent dans l’anxiété & les idées noires. Cette année lugubre pour moi ne finira donc pas ! Je viens encore de recevoir un coup qui me navre : Armand Gouzien un de mes meilleurs amis, un frère pour moi, un de ceux qu’on ne remplace pas, est mort il y a quinze jours à St Pierre de Guernesey, d’une congestion pulmonaire, subite

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Corbeil-Essonnes, 1892/06/26. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/110

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1781

Page 1 Recto : 1Demi-Lune. Dimanche.Mon Cher Rassenfosse,Je vous écrirai demain une longue lettre, en attendant je vous en prie portez ceci à Moreels & engagez le à prendre sans attendre une heure un billet de 45 frs aller & retour & à venir à Paris. Il y a des travaux pour lui ici pour une troisaine de mille francs, mais il faut que tout cela soit expliqué de vive voix. Voilà à demain une lettre pour vous.Je compte sur votre déja vieille amitié, Au plus vite, je n’ai que le temps de jeter ceci à la poste.Bonne poignée de mainF. Rops

Lettre de Félicien Rops à [Armand] [Rassenfosse]. Paris, 1893/05/24. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/117

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1788

Page 1 Recto : 1Paris 24 mai 1893Mon Cher ami,vous vous êtes comme je vous l’ai dit trop ému d’un incident tout à fait insignifiant, & qu’il faut juger comme tel. Venez à Paris, nous dissiperons tous ces nuages, nous ferons des vernis mols, & nous passerons ensemble quelques bonnes journées. Les expositions sont toujours les mêmes : mais telles qu’elles sont, il les faut voir, il y a toujours de très intéressantes choses aussi, & somme toute les expositions du Champ de Mars & des Champs Élysées résument le mouvement artistique français ; Completées par les expositions indépendantes « on peut suivre » & avec intérêt, et les nouvelles formules & les anciennes, et l’influence des nouvelles sur les anciennes.– La vente Gouzien est faite, & je n’ai pas lieu de m’en plaindre. Je ne m’attendais pas à un succès, & mes « machins » se sont admirablement vendus. La petite « cantinière des Pilotes », a atteint près de deux mille francs. La Comédie : 600. La collection Gouzien (eaux fortes) retirée

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Corbeil-Essonnes, 1893/07/02. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/123

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1794

Page 1 Recto : 12 Juillet 1893Dimanche. ½ Lune.Mon Cher RasenfosseRassenfosse veux je dire, ou plutôt : mon Cher ami, tout court.Depuis un mois je ne fais que pourparler avec un tas d’animaux étranges & très polytechnisieux : ingénieurs en chef, sous-ingénieurs, conducteurs, experts, jurés, etc &c &c tout cela pour ce diable de Chemin de fer, qui me prenant mon passage à la Seine, voulait tout simplement me le supprimer, en me donnant quelques sous d’indemnité. Je me suis tellement remué, que l’on me donnera un passage sous la ligne, avec permission pour moi, au besoin, d’y faire passer un tuyau d’approvisionnement d’eau de Seine. Mais pas le moindre sol d’indemnité !! Je m’en fiche, j’ai mon passage, c’est tout ce que je voulais, tant pis pour le reste. Je vais, dans une douzaine de jours vous n’allez pas y croire ! à Liége !! pour un jour, ce sera une course un peu rapide, mais puisque De Witte s’est remis au travail, je ne veux plus le manquer, & je veux mon portrait ! Puis cela me

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1893/11/14. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/130

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1801

Page 1 Recto : 12 Rue du Marché des Blancs Manteaux. Hotel des Blancs Manteaux.14 Nov. 1893Mon Cher Rassenfossetu me délaisses ; plus de nouvelles ni de ta mère, ni de toi, depuis un long et énorme mois ! Écris-moi & dis-moi ce que tu fais ce que tu graves, & le reste ! – Moi je vais me remettre, à la fin du mois, au travail, & je suis plein d’espoir ! Tout va bien s’arranger ici. Je me suis fait « tout à fait » à l’appartement de la rue du Marché des Blancs Manteaux, et je viens de m’arranger avec le propriétaire : « l’Aigle », qui va me faire bâtir un atelier dans la deuxième cour, celle sur laquelle donne la serre, moyennant 500 frs de location ce qui n’est pas trop. J’en paie 1400 place Boieldieu, sans les Contributions, – c’est une économie d’un millier de francs au bas mot. Je serai fort bien là pour faire « mes dernières œuvres » et surtout « de la peinture » ce qui m’enchante. Je suis en train de me transformer comme art. Je fais à l’huile toutes mes études d’après Nature. J’ai

Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1894/03/15. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/138

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1809

Page 1 Recto : 1Paris 15 mars 1894.Cela, c’est amusant : je mettais la main à la plume en me disant : il faut que j’écrive à Rassenfosse pour savoir ce que devient la bonne ville de Liége, et les jeunes Rassenfosse enrougeolés, puis, pour le remercier de ses papiers « nécessaires », lorsque j’ai reçu la bonne lettre et les épreuves ! La télépathie subsiste ! Parlons d’abord du frontispice.Bon premier état. Bonne souplesse de la femme nue, jolies chairs : attends, je vais t’éreinter un brin selon ma bonne règle : La femme vêtue est par trop « hermétique » son bras gauche de loin se confond avec le bras droit de la femme nue. Regarde cela en fermant les yeux. On ne sait pas trop ce qu’elle fait cette horticulturesse ? Avant tout en ce temps de bafouillement cérébral, où la moitié des crânes, et une partie de l’autre moitié itou, est pleine de cacas au lait, il faut protester contre les obscurités Péladanesques, et travailler dans la netteté, Mon Ami ! Donnay domine ce record, et cela lui