Lettre de Félicien Rops à [Armand Rassenfosse]

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Autant que j’en peux juger par un bout d’essai, dont je n’ai pas encore pu tirer une épreuve, je crois que le vernis blanc mou est trouvé, – en principe. Il y a bien longtemps que j’y travaille, mais votre résultat me paraît plus concluant, & les améliorations viendront d’elles-mêmes par l’usage que nous ferons du vernis, en nous communiquant nos observations, & les progrès qui auraient lieu, ou qu’il faudrait chercher. J’ai mis le vernis, très légerement comme vous me l’aviez indiqué, je n’ai essayé ni l’acide azotique ni le mordant à l’acide chlorhydrique mais j’ai fait mordre au perchlorure de fer & partout la morsure a créé une teinte sur le cuivre. Cela n’a pas piqué, mais cela a donné un ton inégal. Le grain quoique j’aie dessiné avec un crayon Faber dur, était un peu gros, ce me semble-t-il. Maintenant ces premières observations ne comptent pas, parceque j’ai fait cela rapidement, & je crois qu’ayant omis de chauffer le cuivre après avoir roulé, l’inégalité du vernis a pu nuire au travail.

Je vais recommencer, & je vous en parlerai en plus grande connaissance de cause.

Je vous enverrai demain l’adresse du photograveur Arents qui a le renom de bien faire & pas trop chèrement.

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J’accepte avec plaisir l’offre très gracieuse que vous me faites de vouloir bien me faire du vernis mou blanc. À charge de revanche je vous promets une collection des Sataniques. Envoyez moi la liste des quelques eaux-fortes que vous avez de moi & petit a petit, je tâcherai de compléter votre collection.

Dites à Mr Morreels que je serai très charmé de son envoi & que si quelques planches de moi lui plaisent, qu’il vous les désigne & je les lui ferai parvenir.

Encore mes félicitations sur votre vernis « Ropsenfosse » vous avez été « trouveur définitif » & vous avez été là plus qu’un collaborateur.

Bonnes amitiés a DeWitte.

J’envoie l’ambre, & je vais en faire faire à nouveau, & plus transparente si cela est nécessaire.

Ah ! j’oubliais : un bout de votre papier calque s’il vous plaît, & le moyen de s’en procurer, car le mien est opaque & plein de rugosités.

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