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30 mai 1890.
Mon Cher Rasenfosse
Je viens d’abord demander « un renouvellement à Mme Henrard jusqu’à fin Juin. Les intérêts du billet à renouveler seraient représentés par une épreuve de l’Incantation, & une autre épreuve de l’Experte en Dentelles. Je suis un peu confus de demander cela à cette aimable dame, mais depuis deux mois ½ il m’a été de toute impossibilité de retoucher le moindre dessin. Nous sommes restés, tous les deux : Gaujean & moi, courbés sur les planches du Zadig. Vous ne savez pas ce que c’est que de graver une aquarelle avec trois planches une jaune, une rouge, & une bleue, & de vouloir faire avec cela tous les tons d’une aquarelle. C’est à vous rendre fou ! La première aquarelle est finie et nous allons finir la seconde ! Mais jugez du travail ! Enfin je vais être libre, car Gaujean au courant maintenant de mon travail, va continuer seul.
Il en a été de même pour votre vernis
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Mon Cher Rasenfosse, pas eu moyen de l’essayer sérieusement. Où en êtes vous ? – Qu’en pensez vous ? – Avez vous encore travaillé ? Es-t-il réellement aussi solide à la retouche que le n°5 ? Avez vous fait des essais de surcharge de traits mordus les uns au dessus des autres comme vous aviez fait pour le n°5. Dites moi tout cela. Et le vernis à couvrir ?
Il en a été pour les dessins que je dois envoyer à Morreels comme du reste, mais je vais réparer tout cela !
Mes bonnes poignées de main affectueuses.
Félicien R
