Page 1 Recto : 1
Mon Vieux Armand,
Voilà un bout de testament – on ne sait jamais quand on meurt dit la Sagesse des nations. –
En cas de mort Je désire que tu racontes toute mon histoire à mon fils. Je le prie d’avoir pour sa sœur toute l’affection qu’elle mérite. J’exige qu’il ne réclame rien du petit héritage : dessins peintures, ou planches gravées qui sont à Paris, que je lui laisse. Qu’il soit respectueux vis à vis de l’honnête & très courageuse femme qui a partagé ma mauvaise fortune & m’a aidé dans les mauvais jours. Je déclare choisir mes bons amis Armand Gouzien & Octave Uzanne pour mes
Page 1 Verso : 2
exécuteurs testamentaires.
Au Hâvre au moment de m’embarquer ce vingt quatre Septembre 1887.
Félicien Rops
Voilà mon vieux, De New-York je t’enverrai un papier plus régulier. Ceci est « en attendant ».
Je t’embrasse, À bientôt j’espère.