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Me voici libre, & ce qui vaut encore mieux entièrement libéré de mes créanciers qui n’étaient pas les miens, mais qui l’étaient devenus. Voulez vous que maintenant je vous donne tout mon temps, ce que la catastrophe qui m’est survenue m’a empêché de faire ? Vous avez été assez bon pour consentir par l’entremise de Gouzien à ce que je reprenne le Musset. Je veux vous prouver que je ne suis ni un malhonnête homme ni un imbécile & vous avez le droit Mon Cher Lemerre de douter de tout cela, si vous ne voulez plus que je remplisse mes engagements. À partir d’aujourdhui Lundi tout mon temps est à vous si vous en voulez encore bien, & si vous accordez un large pardon à un brave garçon qui pour la première fois depuis qu’il est au monde, s’est trouvé aux prises avec des besoins d’argent, a un peu perdu la tête, & n’aura le droit de se dire votre ami que si son nom s’inscrit à côté du vôtre à l’Exposition de 1878.
J’attends votre réponse Mon Cher Lemerre avec une impatience que vous comprendrez
Vous avez toujours été si gracieux à mon
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égard que j’espère que vous oublierez mes torts passés & que vous me tendrez la main
Bien à vous jusqu’à ce que vous en décidrez & un peu malgré vous quand même.
Félicien Rops
17 Rue Mosnier.
près la place de l’Europe
PARIS
