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Encore une lettre de trois mots, mettons de six ! : Je t’écrirai une lettre demain aujourd’hui. Il faut que nous sortions de cette dèche mutuelle, il le faut de la façon la plus sérieuse & la plus formelle. Je vais aller à Paris & sacrifier les dessins 150 frs qui me restent à aller en parler avec toi & nous entendre. C’est trop bête ! c’est trop bête ! – Je suis somme toute sans en avoir l’air, un travailleur. Je me fais l’effet d’un bon laboureur qui a une bonne charrue en pleine poigne & qui ne sait de quel côté commencer son sillon !
Ah il faut que cela finisse nom de Dieu & comme tu dis le temps passe. – Nous allons fonder la maison Gouzien & Cie & quand le diable y aurait il faut que cela marche !
À demain & à bientôt. –
Mignonne Alice t’embrasse ainsi que le tas de femelles subséquentes. – Elle est bien
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charmante cette enfin et cela m’écrit des lettres à suspendre en ex-voto aux chapelles de la Ste Vierge. –
Mais frère Gouzien y est terriblement en odeur de sainteté.
J’en suis toujours amoureux – ôh ! juste ce qu’il faut, rassure-toi, – les tentacules des pieuvres nous les coupons et nous les mangeons comme des pattes de grenouilles – à la poelette, nous, bons pitres au cœur solide.
Nous les aimons, sapristi, & elles nous aiment justement à cause de notre façon de les aimer.
Et dire que les noms de Dieu de plourards comme Léon ne comprennent pas cela. –
C’est pour cela que j’ai confiance en nous ! C’est notre façon de fourrer la femme hors de notre vie ! & de ne l’y laisser entrer que juste ce qu’il faut pour y jeter un éclat de rire.
À Bientôt Je t’écrirai le jour de notre arrivée.
Je t’embrasse & j’écris à Léon.
F
