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23 juillet 1893.
Mon Cher ami,
je n’y comprends rien ! – J’écris à l’instant à Nys qui depuis quatre jours a reçu de moi l’ordre de te porter le dessin que j’avais fait reproduire, pour pouvoir le terminer au vernis mou. Il doit être chez toi maintenant. Je lui avais, – à Nys, – comme nous partions ensemble, – dit de reprendre le dessin chez Arents, afin que ce dessin ne flâne pas chez le photograveur où il aurait pu s’abimer, quoique je l’eusse emballé avec soin. Je le trouvais plus en sureté chez lui. – Regarde bien en le recevant si rien ne lui manque, & si une petite retouche n’est pas nécessaire. Passe si tu le peux demain par l’atelier, & je te remettrai une épreuve de cette reproduction. Je l’avais fait faire dans un ton assez sombre propice à la retouche, & cela est assez bien venu. Demain je mets des notes pour une petite collection du sieur Pincebourde. & je fais imprimer quelques planches pour des « Demoiselles Belges ». Donc je serai de dix à cinq à l’atelier.
À toi bien Mon Cher Ami & a bientôt
Fely
Je vais en Bretagne Jeudi.