Lettre de Félicien Rops à [Homme inconnu]

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Études d'animaux : Celle qui ce soir sera pour les reporters : « Notre délicieuse Mme X » « la reine du fancy-fair » !

!! ! !! ! !! !

J'ai tiré cela à la diable, moi-même, avec ma presse, cela donne plus – l'épreuve que je t'envoie est une épreuve d'état, ne pas oublier !

J'envoie aussi la même épreuve à Dommartin qui réclame toujours.

Vas-tu à Heyst cette année ? [effacé] en plus belle.

– Envoie tes épreuves d'eaux fortes sous rouleaux, comme j'envoie celle-ci. Cela arrive intact Je ne peux résister Mon Cher [effacé] au désir de dessiner sur mes épreuves. Je trouve que rien ne vaut ce papier Japonais ou le Hollande qui a été mouillé par la presse. . . Puis quand le modèle est là !! Envoie moi les épreuves de ton livre, & de mon côté je continuerai mes envois. avec croquis si tu es plus qu'aimable.

– Tu as tort de trop te livrer au croquis « de chic » ! Vois-tu Mon Vieux [effacé] Il est toujours facile, – relativement – de faire les hommes & les choses que l'on n'a pas vus, avec un peu d'imagination & de cette facilité niaise que le public prend pour du talent. – Il est bien plus facile de faire un chouan comme ceci :

que de faire le tailleur de meules que je voyais hier à la station de Mettet & que je fais ci-joint d'après le croquis de mon carnet. – Je ne dis pas cela pour Leblanc, il a réellement du talent : « il est très talentueux » mais comme il flatte « la bête à tête de veau » ! !

Ah ! c’est que celui là je l’ai vu de mes yeux à moi ! – mais il passera encore de l’eau dans le ventre des bons peintres avant que ces simples vérités soient comprises du public « éclairé », le public des premières & des vernissages, & des réceptions d’Académie & des leçons de MrCaro Il a fallu trente ans pour que ce public là non pas adimirât, mais cessât d’insulter Millet et Wagner