Lettre de Félicien Rops à [Octave Uzanne]

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Impossible aujourdhui Mardi. Demain Mercredi je suis ton homme de cinq à 8. Viens à 5 heures au Café Cardinal : – Cinq h. précises ! nous prendrons le classique Vermouth en jabotant, nous dînerons ensemble à l’italienne, puis nous nous en irons « au diable », mais nous aurons passé trois bonnes heures ensemble, car tu m’as horriblement lâché pour le prône polonais. – Vu ton buste ressemblant déjà, mais rapetissé. Manque d’ampleur, de hauteur de largeur. Je ne te vois pas ainsi. Cela manque de vie bourguignonne qui est ta caractéristique.

– Tas de choses à te dire. – Affaire de Corbeil entièrement terminée et signéeDimanche, par devant maître Biais notaire national. – Étonnant ce nom prédestiné, – et la tête ! – à culotter.

– Enfin c’est fait. Te voilà donc toi Coudraysien & moi Essonnien en Mars. – L’affaire est bonne à ce que disent les vilains. Il fallait y apporter de l’entêtement & mon coté flamand m’a servi. – Il y a beaucoup à faire, mais cela se fera en douceur.

– Plus de nouvelles de Dommartin qui doit s’entraîner pour son duel. Je crois que c’est lui qui sera le plus perforé. Dimanche je crois que nous « tirerons les Rois » à Corbeil. Si le soleil brille, arrive. Je regrette que tu n’aies pas vu la Seine grosse, – je ne dis pas cela pour porter atteinte à sa réputation, – mais c’était très beau. Quand tu seras devenu un « villégiateur d’hiver » dans deux ou trois ans, tu verras cela. – N’importe, on va bien se porter la-bàs . Nous allons nous occuper du bateau.