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Paris 6 nov. 1885
Mon Cher Hippert
J’ai réfléchi à l’envoi des lettres que tu as dû recevoir hier. Peut être auraient-elles pu te déplaire. Tu me connais : je suis ignorant comme un hanneton de tous les usages juridiques. Cette affaire de meubles me trouble la cervelle – Je suis de ces êtres naïfs qui s’imagine que quand un objet est à vous « il est à vous » & nul ne peut contre lui lorsqu’on ne doit rien à personne. Si je t’ai blessé considère ces lettres comme non avenues. – J’ignore tout ce qui est d’usage en pareil cas & met tout, sur l’ahurissement où me plonge la tentative de vol dont je suis la victime. Je tiens à tous ces pauvres meubles & à mes pauvres collections & si le bon Dieu était Président en
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mon affaire, je crois bien que j’irai lui exposer « mes détails ».
Je te serre bien la main & à bientôt
Félicien Rops