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Paris 5 Nov. 1885
Mon Cher Hippert,
J’apprends que c’est toi qui présides dans mon affaire de revendication d’objets saisis. Je n’ai pas besoin de te dire que je te sais trop impartial pour qu’il me soit venu un seul instant la pensée de faire peser sur tes décisions le souvenir d’une amitié qui m’est précieuse. – Ce serait une indélicatesse dont je serais moi-même incapable, & puis ma cause me paraît avoir la loyauté & la simple honnêteté de son côté ; – Je serais victime d’une spoliation incroyable si ces meubles ne m’étaient pas rendus, & je crois qu’il n’y a pas de Tribunal qui peut autoriser ces choses là. Ce n’est donc pas à l’ami Mon Cher Hippert mais au Président de ce même Tribunal que j’adresse la lettre ci-jointe destinée à donner sur cette question
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des détails que mon avocat pourrait omettre.
À bientôt Mon Cher Hippert, j’aurai dans quelques jours, quand toutes ces ennuyeuses questions seront résolues, le plaisir d’aller te serrer la main & te demander un service – à l’ami ! – à propos de la nouvelle iconographie qui doit paraître de mon œuvre. Nous avons aussi à parler de la solution à prendre pour les planches de la Société des Aqua-fortistes. –
Présente mes Compliments Respectueux à MmeHippert
Inutile de te dire que mon avocat MrDedeyen ignore que j’écris « au Président ». Il est probable, qu’il me désapprouverait, mais ne sachant pas ce qu’il dit, éloigné que je suis de Bruxelles, je tiens un peu à faire mes affaires moi-même.