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La Guymorais 12 sept 1894.
Donne moi vite Mon Cher Ami, vite, des nouvelles de la petite malade. Nous en sommes anxieux. Écris : 2 Rue du Marché des Blancs Manteaux. Quels mauvais moments vous avez dû passer ta femme et toi ! J’espère qu’a l’heure où je t’écris tu es rassuré, et que nulle complication n’est survenue. Pauvre mignonne ! Voilà un des ennuis terribles de la Campagne ! : l’absence de docteur sérieux. Il est vrai que Fécamp, en saison, doit avoir de bons docteurs, – bons ? – où sont-ils ? Même chose ici : Cancale & St Malo c’est encore Fécamp ! J’ai peur quand Clairette sort en vélocipède qu’elle ne se casse un bras aussi. Je commence à être de ton avis : et à trouver que Paris, – à tant de points de vue ! – vaut mieux que tout.
Mon vieux tu m’as mal compris : la planche d’Arents, la dernière, est excellente & je ne m’en plains pas, seulement j’eusse voulu avoir une épreuve forte en couleur à côté de l’autre, parce qu’il y a la dedans des travaux à laisser sans les toucher, tandis que d’autres doivent être accentués plus vigoureusement, et sans une épreuve noire comme guide, j’ai peur d’errer. Quant à la planche en elle même : excellente. Tout ce qu’il faut.
Je te donne ma parole que pas uneépreuve ne sera distraite par moi, et que je n’en ferai tirer que des épreuves d’essai que je te remettrai soigneusement. Seulement tu m’en donnera quatre pour moi. Quant au travail tu peux compter sur moi.
Je ferai probablement venir à Paris le bon Rassenfosse pour me seconder, vers novembre.
À toi bien, tu peux te rassurer, tout ce que je pourrai faire, je le ferai.
Présente mes Compliments respectueux à
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ta femme et dis combien je compâtis à ses peines. –
Ton vieux
Fély