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½ Lune 16 juillet 1894.
Mon Vieil ami,
Grand merci de la tâche désagréable entreprise par toi, pour me tirer d’affaire.
– Que veux-tu ? Je manque de savoir faire, c’est absolu. Nous attendons la rentrée ! La collection est fort belle, et je m’en remets aux Destins ! Je ne me décourage pas pour cela ! Le « Dum Spiro Spero » est en situation !
Je t’espérais Jeudi, et je t’accusais déja de m’avoir oublié. Il faudra mon pauvre ami que tu attendes encore quelques semaines le remboursement des 150 francs (c’est bien 150 frs ?) que tu as bien voulu me prêter. Je pars Vendredi pour Bruxelles. La fête de Charles de Coster a lieu Dimanche. De là j’irai à Anvers pour voir la vieille ville en carton, j’irai baiser les mains de deux ou trois duègnes qui étaient jolies au bon temps de mon éphèbisme, et je reviendrai. Tout cela va m’endetter, mais je paierai mes dettes en novembre en vendant mes culottes, ou les tiennes ! Je serai Jeudi matin à l’atelier,
Je te serre bien la main, & merci. encore,
Ton ancien :
Fély Rops
NB Tu ne veux pas m’accompagner ? Cela me ferait une joie nette.
