Page 1 Recto : 1
Page 1 Verso : 2
Vendredi
Mon Cher Le Bailly,
Je t’envoie l’adresse de Delâtre. – Il t’enverra de l’encre si tu lui en demandes & n’oublie pas quand tu passeras par ici que c’est le premier tireur d’eaux-fortes du monde entier ! , Je ne retrouve pas mon carnet à formules, mais je vais mettre la main dessus ;sans faute, je te l’enverrai dès que je l’aurai retrouvé. Je tiens à ce que tu fasses de belle eau-forte. Au 15 janvier je vais demeurer rue Daubigny(quartier Monceaux.) nom d’un bon augure. Dubois vient de sortir de chez moi au moment où je rentre, je ne l’ai pas vu & il ne m’a pas laissé son adresse ce qui m’ennuie fort. – Je lui ai écrit ce que je pensais de la situation à Paris : les peintres ne feront rienjusqu’en 1880, après le septennat. 1879 comme toutes les années qui suivent une exposition sera une très mauvaise année, une année d’attente. La seule chose à faire pour lui c’est de faire quelques tableaux à Bruxelles & de venir les montrer ici. Voilà mon sentiment jusqu’à nouvel ordre.