Naissance
1822 , France, Paris
Mort
1907 , France, Paris
Sexe
Masculin
Graveur, illustrateur et imprimeur français. Il est le père du peintre, graveur et imprimeur Eugène Delâtre (1864-1938).
Par ses activités, Auguste Delâtre a fortement œuvré à la promotion de l'eau-forte originale, qui connaît un renouveau dans la seconde moitié du 19e siècle. Son imprimerie devient un point névralgique du monde de l'estampe artistique.
07-04-2025
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Page 1 Recto : 127 nov. 1882Mon Cher RodriguesUn mot au petit galop : J’ai sous la main une collection de « Rops » qui vaut à peu près de Mille à douze cents francs, – prix Conquet ; – & que je peux avoir pour 400 francs dernier prix. Il y a quatre vingt deux pièces. Presque toutes tirées sur Japon. Une quinzaine de ces pièces ont de fort jolis croquis sur les marges, beaucoup de ces croquis ont eux-mêmes été gravés. C’est une collection que j’avais mise de côté, (contrairement à mes habitudes !) me proposant de l’envoyer un beau matin à la bibliothèque de Namur, dont le Conservateur m’écrit tous les six mois des lettres touchantes en se recommandant à « ma générosité d’artiste » Malheureusement Paris vous entraine toujours à faire autre chose que ce que l’on voudrait faire. Un beau matin mon imprimeur n°2 : Francois Nys m’a présenté sa note, une note de quatre cents francs. Je ne lesPage 1 Verso : 2avais pas dans mon tiroir, & ma foi la collection de la ville de Namur est passée dans
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Page 1 Recto : 1Mon VieuxMerci de tout cœur. Prends ce que tu veux. Conquet a offert 450 C’est Delâtre lui même qui te le répetera cela. Et Meyer 450 même prix ! Je ne suis pas idiot ! !À toi & encore merciFely
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Page 1 Recto : 1Mardi soirAu galop deux mots Mon Cher Rodrigues.Je te prie de demander de ma part à ce bon Picard s’il n’y aurait pas moyen de vendre pour deux mille frs une collection aux Estampes, – c’est une honte pour la Belgique de ne point avoir une collection de Rops ! – puis deux mille francs me feraient plaisir ! très plaisir ! – Tu pourrais aller toi-même aux Estampes, demander le Conservateur MrHymansHenri Hymansqui est un peu de mes camarades & lui proposer l’affaire, mais il ne faut pas que les Belges apprennent que cette collection vient de moi, je les connais il feraient tout rater, car ils me détestent au fond, – j’ai deux ans de journal satyrique sur la conscience, & il n’est guère un de ces animaux que je n’ai houspillé.Enfin Chante mes louanges & tu peux hardiment leur dire que je suis tout simplement le premier dessinateur de Paris & de Navarre. – Profite de laPage 1 Verso : 2vente Noilly pour montrer à ce Conservateur qu’il ferait une affaire d’or en me donnant 2,0
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Page 1 Recto : 129 Sept. 1890Mon Cher Delâtre,Si vous voulez être Lundi de 4 à 5 heures à l’atelier de la place Boieldieu vous me ferez plaisir. J’aurai deux ou trois épreuves à vous remettre.Pas avant quatre heures je n’y serais pas, plutôt même 5 heures.– Je compte toujours sur vous pour l’argent. Cela m’est absolument nécessaire mon Cher ami.Quand vous m’écrivez, adressez toujours les lettres : place Boieldieu N°1 Quand on les adresse 19 rue de Grammont on ne les fait pas suivre, la manutentionnaire est fort négligente. tandis que rue Boieldieu cela m’arrive toujours en n’importe quel lieu.À Lundi sans faute.Félicien RopsJe viens seulement d’avoir votre dernière lettre, si je l’avais eue plus tôt je vous aurais envoyé quelque chose.
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Nys,Vous pouvez être assuré de ma Collaboration. – Je vous ferai un frontispice non pas comme celui de Gaspard de la nuit, parce que je dessine différemment & qu’à six ans de distance on a changé son art ; mais je vous ferai une figure de frontispice. Seulement je voudrais avoir deux choses : 1° La dimension du papier en Centimètres ou plutôt une feuille de Papier (envoyée par la poste) de la dimension de votre album. – Je vous engage à prendre des dimensions « assez grandes » parce que je crois que pour les sonnets il vaudrait mieux les faire graver sur la planche même du dessin. –2° Les noms des Collaborateurs. N’y aura-t-il que des Belges ? ? – Demandez un sonnet de ma part à MMrsLiesse & à MrDommartinPage 1 Verso : 2MrLiesse demeure 15 petite rue Francart – MrDommartin 45 Rue d’Orléans. –Je crois Mon Cher Nys que vous feriez bien de vous entendre avec le journal l’Artiste de MrHannon pour l’engager à publier à chaque semestre un petit album d’eaux fortes so
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Page 1 Recto : 1Monsieur Delatre37 Rue de la VillettePARIS-BellevillePage 1 Verso : 2CroquisÀ demain Mercredi à 6 ½ je porterai du papier Japonais avec moi & nous achèverons une pointe sèche.Je vous serre la mainFélicien RopsCroquis
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Page 1 Recto : 1LundiMon Cher DelâtreC’est changé pour la Presse, c’est à dire que désirant avoir ici cette petite Presse, je vais vous proposer de venir ici me l’apporter ici, je paierai tous les frais & nous déjeunerions ensemble. Vous partiriez Jeudi matin avec la Presse. Vous mettriez sur la Presse une pancarte :À MrFélicien Ropsà Moulin GalantVous prendriez avec la presse le train de neuf heures 3/4 du matin, Jeudi prochain, 4 Juillet. Vous prendrez pour Moulin Galantaller & retour. Vous me trouverez à la Gare de Moulin Galantc’est. Nous descendrons la Presse du train, j’ai des hommes pour cela.Si Eugène veut vous accompagner cela n’en sera que mieux.Page 1 Recto : 2Bertrand viendra probablement.Répondez moi vite un mot mon Cher Delâtre & bien à vousF. Rops
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Page 1 Recto : 1CroquisMon Cher Éditeur,je vous adresse une épreuve du Prêtre Russe avec la retouche, je désirerais s’il y a moyen que cet aimable idiot de Bauwens puisse exécuter quelques épreuves dans cette coloration. Delâtre fait très bien cela. Je crayonne en marge une Pallas que je vais graver pour la Société des Aqua-fortistes de Bruxelles. Je voudrais bien si cela se pouvait « sans détruire la Société toute entière » sortir un peu sortir un peu des « pompières » Simardiennes, par amour pour les Dieux de Banville.Nous restons encore une semaine à Thozée, je commence à en avoir assez de cet automne de rebut, la chute des fruits me préoccupe plus que la chute des feuilles. – Il serait temps aussi de laisser reposer Mr Millevoye & son jeune malade à pas lents :Pour moi chaque fruit qui tombeEt un obstacle à ma mortSans remordJe laisse baîller ma tombeEn croquant le fruit qui tombe.…Pommes du MalDédié à notre Baudelaire (Infamie !)– Ne vous donnez pas trop de peines pour cette planc
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Page 1 Recto : 1Vendredi matin 9. Janv. 1890.Mon Cher Mr Rasenfossej’ai bien reçu le vernis N°4, et j’ai seance tenante fait un petit croquis avec le susdit vernis. Il faut garder la formule de ce vernis, et tâcher de l’améliorer.J’ai procédé comme vous me l’avez dit et voici le résultat de mes observations, faites un peu en hâte je l’avoue :Diaphanéité parfaiteSolidité remarquable.Grain sans netteté, supportable. Tel qu’il est il est déja précieux pour les retouches. Et il me parait ne pas remordre. Or comme nous cherchons surtout un vernis qui ne remorde pas ; il y a comme vous le dites : un pas en avant, certain.Ses défauts tiennent d’abord à son mode d’application. Le pinceau laisse des stries, qui disparaissent par la chaleur, mais qui restent « comme différence d’épaisseur » très visibles à la loupe. D’où des inégalités dans le travail et surtout dans la morsure ce qui n’arriverait pas si le vernis pouvait se rouler, – mais pourra-t-il se rouler ??– Je crois que par l’addition du
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Page 1 Recto : 12 Juillet 1893Dimanche. ½ Lune.Mon Cher RasenfosseRassenfosse veux je dire, ou plutôt : mon Cher ami, tout court.Depuis un mois je ne fais que pourparler avec un tas d’animaux étranges & très polytechnisieux : ingénieurs en chef, sous-ingénieurs, conducteurs, experts, jurés, etc &c &c tout cela pour ce diable de Chemin de fer, qui me prenant mon passage à la Seine, voulait tout simplement me le supprimer, en me donnant quelques sous d’indemnité. Je me suis tellement remué, que l’on me donnera un passage sous la ligne, avec permission pour moi, au besoin, d’y faire passer un tuyau d’approvisionnement d’eau de Seine. Mais pas le moindre sol d’indemnité !! Je m’en fiche, j’ai mon passage, c’est tout ce que je voulais, tant pis pour le reste. Je vais, dans une douzaine de jours vous n’allez pas y croire ! à Liége !! pour un jour, ce sera une course un peu rapide, mais puisque De Witte s’est remis au travail, je ne veux plus le manquer, & je veux mon portrait ! Puis cela me
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Page 1 Recto : 1Paris le Mercredi 23 mai 1887Mon Cher Péladan,On me remet votre intrépide « Salon», & je vous admire non pas tant pour l’avoir fait, car fait : la vaillance de vos dires vous attirera toujours des admirateurs & les rares suffrages de quelques esprits ennemis des foules, & pour lesquels la Popularité n’est que le Succès naturel de la Banalité ; – mais pour avoir eu le courage de l’entreprendre. Car vraiment Mon Cher Péladan, la meute des roquets & des mastiffs se fait nombreuse sur vos talons !Après ce que vous avez écrit sur l’Art, – & avec quelle indépendance d’allures !! – se voir refuser une carte d’entrée par les étranges vertebrés qui dirigent : « La Société des Artistes Francais» c’est presque de la « gloire ». Votre Salon est le seul qui ait été écrit & pensé. Je ne vousPage 1 Verso : 2remercie pas des choses trop belles que vous avez dites de moi. Elles me forceront peut être à tâcher d’exécuter ce que parfois, je veux de moi – Elles ne me donneront pas de petit
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Page 1 Recto : 1Lundi matinMon Cher Péladan,Rassurez vous la planche sera demain Mardi dans les mains de Delâtre. On ne peut jamais fixer a quatre jours près l’achèvement d’une planche ! – quant à manquer « la vente », je suis un vieux « publisciste » je n’ai jamais vu « manquer une vente » quand le livre est bien.Puis ici il y a eu force majeure !À vous bienF. Rops’En hâte.Vu Uzanne retour de Marseille. des potins qui étaient gros comme des éléphants sont devenus des mammouths ! dans six mois ils seront comme les pyramides ! – Je maintiens mon dire : vous avez eu tort d’aller labàs : vous n’avez rien arrangé, & la position de l’aimable dame s’est aggravée de ce fait.
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Page 1 Recto : 11885Mon Cher Ami,je reçois seulement votre lettre aujourdhui 6 octobre, mardi. – par une erreur bien compréhensible en pareil moment vous avez mis sur l’adresse de la lettre : À MrDelâtre imprimeur, et vous avez envoyé cette lettre chez moi. J’ai cru qu’il ne s’agissait que d’une question de tirage & j’ai attendu l’arrivée de Delâtre, qui a ouvert votre lettre & m’a dit ce qu’elle contenait.Croyez bien Mon Cher Péladan, que je comprends votre douleur & celle de vos parents & je m’y associe en pensée. Ils ont une consolation bien grande en ces douloureuses circonstances : celles d’une Foi profonde qui soutient & qui console en apportant l’espoir des revoirs & des bonheurs d’outre-tombe, pour les êtres qui vous ont été chers.– Je vous envoie une poignée de main de vraie amitié. Comme moi, vous croyez aux Idéalités & cette croyance là c’est au fond la croyance à l’âme & à l’Esprit. – Je ne la peux quitterPage 1 Verso : 2quoique je fasse ! c’est par là que nous sommes frère
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Page 1 Recto : 120 janv. 1888.Mon Cher Amisongez que depuis le 2 janv. 1888 je n’ai pas mis le nez – ni le reste, – dehors ; que j’ai encore aujourdhui une fièvre qui ne me quitte pas, avec une toux qui me secoue comme un peuplier, & m’empêche de faire même un croquis.J’ai voulu travailler malgré tout. Le résultat a été simple : J’ai détruit deux planches ! J’espère Mardi matin sans faute remettre le cuivre à Delâtre. C’est l’ancien cuivre effacé retravaillé & remis en ordre. J’en ferai deux, pour mon plaisir, si je peux rester debout. J’ai eu un âne de docteur, qui m’a traité pour un commencement de pleurésie. C’était tout bonnement de la fièvre intermittente, violente, « aigue » & aggravée par un refroidissement. Je vais mieux, mais il me faut un vrai courage pour m’asseoir à mon établi, & je fais je vous l’assure, l’effort demandé par votre lettre. Il n’y a pas à s’en prendre à moi,Page 1 Verso : 2ni aux hommes, mais à Dieu, tout simplement qui fait cet impair :«Deus Impare gaudet!
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Page 1 Recto : 1CroquisIMPRIMERIE ARTISTIQUE / AUGTE DELÂTRE /2 RUE TOURLAQUE MONTMARTRE / PARISPage 1 Verso : 2VendrediMon Cher Le Bailly,Je t’envoie l’adresse de Delâtre. – Il t’enverra de l’encre si tu lui en demandes & n’oublie pas quand tu passeras par ici que c’est le premier tireur d’eaux-fortes du monde entier ! , Je ne retrouve pas mon carnet à formules, mais je vais mettre la main dessus ; sans faute, je te l’enverrai dès que je l’aurai retrouvé. Je tiens à ce que tu fasses de belle eau-forte. Au 15 janvier je vais demeurer rue Daubigny (quartier Monceaux.) nom d’un bon augure. Dubois vient de sortir de chez moi au moment où je rentre, je ne l’ai pas vu & il ne m’a pas laissé son adresse ce qui m’ennuie fort. – Je lui ai écrit ce que je pensais de la situation à Paris : les peintres ne feront rien jusqu’en 1880, après le septennat. 1879 comme toutes les années qui suivent une exposition sera une très mauvaise année, une année d’attente. La seule chose à faire pour lui c’est d
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Page 1 Recto : 1Au galop.10 fév 79.Mon Cher Le Bailly,J’arrive de Monaco. J’avais la nostalgie des orangers. Excuse moi de te répondre aussi tardivement, on ne m’a pas envoyé ta lettre à Monte Carlo. Je compte bien aller à Pau vers le mois d’avril.Delâtre rue TourlaqueMontmartreVoilà où perche le 1er tireur du monde.Présente mes plus affectueux & respectueux Compliments à Mme Le Bailly d'Inghuem & à bientôt j’espère.Félicien Rops
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Page 1 Recto : 1Vendredi 11 mai 1888Mon Cher DelâtreN’oubliez pas de me prêter les planches du Camuset avant de les renvoyer à Darantière je vous prieJe serai Mardi chez moi & je voudrais vous voir.Je vous serre la mainF. Rops
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Page 1 Recto : 1Paris le 19 janvier 1884Monsieur,J’étais absent Samedi lorsque votre lettre est arrivée, j’étais aller patiner à Rambouillet, chez un ami qui possède des beaux étangs. Je suis rentré hier & j’ai trouvé le mot que vous m’avez écrit en quittant Paris.Malgré l’ennui de continuer une correspondance inutile ; puisque l’affaire est une question de sentiment, & que nous pourrions nous regarder face à face, pendant l’Éternité comme les serpents d’Hermès, sans jamais nous comprendre, je suis cependant obligé, pour l’éclaircissement « de la matière » ainsi que disent les juristes, de répondre à votre singulière question : pourquoi vous ferais-je des avances ? – c’est très simple et je vais y répondre simplement :Parceque jusqu’à présent, je vous avais amicalement obligé, pour rien autre chose, & cela je vous le prouve :Il y a un fait premier, une « base » un point de départ indéniable, & que si vous êtes de bonne foi, vous ne nierez pas, c’est que je ne fais pas d’eau-forte pour
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Page 1 Recto : 128 fév 1895La voilà retrouvée cette lettre !! Mon Cher Monsieur DemanDès que je tirerai des épreuves, je vous en enverrai une. Je ne tire jamais d’épreuves de la photogravure avant qu’elle ne soit tout à faitretouchée & que je n’ai fait en marge un croquis. C’est un avant premier état. Une épreuve pour vous, pour Mallarmé, une pour Ramiro, (pour la description) pour moi, une pour Nys l’imprimeur, cela nous fera cinq épreuves. Cela vous fera attendre le premier etat « vrai ». Si voulez j’en tirerai deux épreuves pour vous, mais pas plus ! Songez que nous tirons sans aciérage et j’ai ajouté à la photogravure un ciel à l’aqua-tinte d’une délicatesse et d’une finesse idéales. Un rien & le ciel n’y serait plus ! Je fais faire ces photogravures en pâles décalques & c’est ce que les photograveurs courants réussissent le moins. C’est pour cela que nous avons recours, malgré ses prix élevés à Dujardin. Il fait des décalques sur cuivre pâles et nets. Malgré l’épaisseur des vernis
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Page 1 Recto : 1ParisMon Cher ThéoJ’ai écrit à Delâtre qui achève un frontispice de Gay & qui commencera Lundi sans faute le tirage du frontispice. Tout cela va bien marcher. Tu auras trois mois pour payer & il me fera des conditions exceptionnelles. Tu lui feras des billets. Je suis à ton affaire mon Cher Vieux & je ne la lâcherai pas je t’assure. Tu ne recevras que Lundi les épreuves promises. Autre chose mon Vieux : Faut-il mettre sur le bas des cuivres des inscriptions ? ou les pièces ayant rapport aux dessins sont-elles suffisamment espacées les unes des autres pour qu’il n’y ait pas besoin de ces inscriptions & que l’on puisse intercaler simplement les estampes vis à vis de la pièce « en belle page » la pièce à droite & la gravure à gauche ?Réponds à tout cela mon vieux. Je finis la dame à la fourrure nouvelle planche une des plus bizarres eaux fortes mêlée de crayon que j’aiePage 1 Verso : 2faite ! C’est renversant de drôlerie – (pas comme dessin, j’ai fait simplement une femme
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Page 1 Recto : 1Paris 17 R. Mosnier.Mon Cher Théo,N’oublie pas de m’envoyer quelques sonnets « très gaillards ». S’il n’y a pas de Sonnets cela m’est égal. – Je vais encore très ennuyer Mme Rousseau en la priant de mettre des noms sur les plantes que je t’envoie par la poste, mais on ne demande qu’aux riches. Jean Jacques Rousseau herborisait à Montmorency & à Ermenonville ! Son nom de famille & le nom de son mari obligent. – Je la prierai de vouloir bien accepter la dédicace de la planche du botaniste que je fais pour Cadart. – C’est une mince Compensation aux ennuis que je lui donne.Tu ne peux t’imaginer, (oh si !!) mon ignorance & mon abrutissement dès qu’il s’agit de déterminer la plante la plus simple ! Perpétuellement occupé à trouver des « plantes bizarres » en Baudelairien que nous sommes, j’ai négligé « les simples » et cela ne peut durer !! Cela m’empêche de suivre les explorations botaniques des environs de Paris, j’ai l’air d’un filou qui flaire les bourses légères des bota
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Page 1 Recto : 1Paris 19-1-87Mon Cher PicardOn me prie, de vous faire parvenir ce bulletin de Souscription. – J’étais assailli par les graveurs qui venaient me supplier de leur montrer « mes procédés ». J’ai eu plus tôt fait de leur écrire une lettre par l’entremise du Père Delâtre qui allait publier un petit bouquin sur l’eau-forte. De cette façon une fois pour toutes, j’aurai « expliqué » mon procédé !!!! Ce qui ne m’empêchera pas d’aller faire un de ces soirs une conférence aquafortique aux XX. – Van Strydonck & quelques autres fondent ici les XXX.– Au triple galop, & à bientôt j’espère.Bien votre amiFély RopsEt mes Compliments respectueux & affectueux à Mme Picard je vous prie.Vous en serez quitte si le volume vous ennuie pour en faire cadeau à un aquafortier Brabançon.
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Maurice,– Les Pécheurs & Pécheresses sont vendus à Paris. Je ne t’ai pas envoyé le croquis ou plutôt le décalque de Pécheur & Pécheresses parce qu’au moment où j’allais le glisser dans ta lettre Gouzien venait m’apporter pour Émile Hermant un billet de théatre & m’annonçait : 1° Que tout était rompu avec son Américain son Melbournais, qui avait voulu emporter les dessins pour un prix très fort, mais payable la moitié comptant & l’autre moitié en billets sans garantie bien sérieuse. 2° Qu’il allait s’arranger avec Goupil & Cadart. – Je ne sais ce que tu veux dire avec une 2edame au Pantin de Cadart. Gouzien a vendu à Cadart 1° La buveuse d’absinthe 2° la dame au Pantin la seule que j’aie faite & dont tu as vu le décalque 3° Pécheur & Pécheresses, une gouache thérébentinée. 4° Un dessin représentant Une dame à sa toilette avec un gandin (Je crois du moins que c’est à lui qu’il l’a vendue, mais je n’en suis pas sûr) Il a vendu : l’Attrapage le meilleur de mes dess
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Page 1 Recto : 1Tu me connais si bien Mon Cher Alfred que je n’essaierai pas de chercher des excuses pour me faire pardonner mon long silence, silence bien impardonnable cependant parce que tu m’aimes et tu sais combien je t’aime, – que veux-tu je te l’ai déja dit, il faut bien que mes amis m’aiment malgré mes défauts puisqu’ils ne m’aimer pour mes qualités.Ici on commence à se remettre un peu, – tout doucement, la pauvre petite Nichette qui s’en est allée a laissé un bien grand vide, la joie de la maison est partie et l’on a encore tous des larmes aux yeux lorsqu’on regarde à table sa place vide, – sa place qu’elle remplissait si bien la chère chérie ; c’est mon premier grand malheur, Mon Cher Alfred et il faut du temps pour s’habituer à supporter une douleur quand on n’a jamais rien supporté du tout. – Je ne sais pas si c’est le bon Dieu qui se mêle de tout cela mais je sais bien que si c’est lui, je pense comme notre ami Louis Dubois, jePage 1 Verso : 2ne suis plus tenté de faire sa
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Page 1 Recto : 1Reverend Prieur, je ne perds pas un instant, & vous invite à F…. votre homonyme à la porte, s’il se représente. Je ne le connais ni de lettre, ni de visage, mais il vient chez vous en reporter & si vous lui ouvrez vos cartables, & si vous lui dites des choses osées, il les mettra en article perfide. Quelques jours avant mon départ, il est venu ainsi, au nom de quelqu’un qu’il ne connaissait pas, chez Marieton s’est fait dévoiler la vie privée de Felibres ; & lendemain on lisait dans le Gaulois, un ereintement de tous les cigaliers ; exemple « Roumieux dit souvent lui-même : si mé baslard fassen la farandoule, faren lé tour d’Avignon – Si mes batards faisaient la farandole, ils feraient le tour d’Avignon » – Le naïf Marieton a vendu a ce journaliste la vie privée de ses frères les félibres. Champsaur a essayé de faire chanter Richepin dans le Panurge ; j’étais chez Bonvelle quandPage 1 Verso : 2Richepin lisait la lettre ou le beau sire lui proposait de racheter des lett