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je reçois seulement votre lettre aujourdhui 6 octobre, mardi. – par une erreur bien compréhensible en pareil moment vous avez mis sur l’adresse de la lettre : À MrDelâtre imprimeur, et vous avez envoyé cette lettre chez moi. J’ai cru qu’il ne s’agissait que d’une question de tirage & j’ai attendu l’arrivée de Delâtre, qui a ouvert votre lettre & m’a dit ce qu’elle contenait.
Croyez bien Mon Cher Péladan, que je comprends votre douleur & celle de vos parents & je m’y associe en pensée. Ils ont une consolation bien grande en ces douloureuses circonstances : celles d’une Foi profonde qui soutient & qui console en apportant l’espoir des revoirs & des bonheurs d’outre-tombe, pour les êtres qui vous ont été chers.
– Je vous envoie une poignée de main de vraie amitié. Comme moi, vous croyez aux Idéalités & cette croyance là c’est au fond la croyance à l’âme & à l’Esprit. – Je ne la peux quitter
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quoique je fasse ! c’est par là que nous sommes frères. Un chrétien révolté est encore un chrétien. – Présentez mes sympathiques condoléances aux votres, & de mon cœur.
Commentaire de collaboration
Source : Hélène Védrine, Correspondance inédite, Félicien Rops-Joséphin Péladan, Paris, Séguier, 1997, p. 170-171.