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Il s’est passé diverses choses depuis notre dernière entrevue : J’ai fait mon déménagement. Huit jours avant de le faire, mon architecte m’assurait qu’il serait fait dans de bonnes conditions, c’est à dire que j’entrerais dans mes locaux comme Louis XIV au Parlement. J’arrive en trois bateaux : rien de prêt !!! Pas d’appareil de chauffage, un plancher hors d’état, des serrures ne marchant pas, & l’eau du Ciel par les vitrières. Il y en a pour huit jours à tout garder en emballage, depuis mes crayons jusqu’au reste. Donc pendant ces huit jours je n’existe pas, je ne reçois pas, je ne vis pas. Personne ne m’a jamais vu, je suis mort. J’ai une vie fictive municipale, mais c’est tout. Figurez vous : vous MrMonnier & MrAlboize que vous ne m’avez jamais
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connu & que mon moi est « un jouet de vos sens abusés » eut dit MrFontenelle.
Donc vers le 1er février frappez à la porte du 5e du 21 de la rue de Grammont & je vous ouvrirai. Le fantôme sera revenu.
Mr Monnier & moi avons compté sans les architectes.
Je vous serre bien la main fort amicalement
Félicien Rops
Mes Meilleurs Civilités à Madame Maillat s.v.p.
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Aussitôt revenu à la vie je ferai la petite femme de l’Artiste & avec très plaisir.
Commentaire de collaboration
Source : Hélène Védrine, Correspondance inédite, Félicien Rops-Joséphin Péladan, Paris, Séguier, 1997, p. 93-94.