Lettre de Félicien Rops à [Joséphin Péladan]

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je voudrais une réponse pour le livre : « notre Livre ». J’ai fait toutes les concessions possibles, après cela si ces éditeurs refusent, croyez le c’est pour la question de « l’avance ». Cependant je leur ai offert de donner seulement 1500 frs en fin février, & 1500 fin mars. On ne peut être plus accommodant !!

Donc si vous pouvez demain mardi (je serai chez moi de 9 à 11 du matin & de 1 à 5 heures du soir) passez par l’atelier. Je n’ai pas encore lu tout le volume « Curieuse ». Il y a à ce que je peux juger à vue de bipède de bien belles choses ! mais la fin est une folie inutile, & qui vous fera « blaguer », ce qui est encore plus inutile. Quand on a votre talent

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il faut faire rire de ses ennemis. – « Depuis le Tasse & Pellico nous manquions de prisonniers sur qui pleurer, mais le sort de Péladan n’arrachera que peu de larmes, je crois même qu’il nous remettra en gaieté » me disait un « futur académicien » il y a quelques heures. – Mon Cher Péladan vraiment vous n’avez pas assez souffert ! Vos plaintes & vos pages sont justes, seulement là encore il fallait synthétiser & non pas personnifier & détailler ! Vous en avez trop dit, vous avez gâté votre affaire & arrêté toute indignation. – Si vous aviez eu deux ans de prison qu’auriez vous clamé !!! Il faut de la proportion en tout disait le maire du Havre à A. Dumas.

– C’est votre cas. Vous n’attendrirez jamais les masses avec vos 48 heures de Bellechasse. Les verroux ne commencent qu’au troisième mois. il vous manque quatre vingt cinq jours pour avoir le droit d’entonner un « super flumina Babylonis!! Toutes ces pages là sont bien inutiles & feront sourire même Campenon! Règle générale : lorsque l’on veut défendre une cause il ne faut pas se mettre en scène. Le moi, le

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« moi des autres » surtout n’est pas un argument & diminue votre force d’attaque. Le pro Domosua est toujours une faiblesse !