Numéro d'édition: 1617
Lettre de Félicien Rops à [Homme inconnu]
Texte copié
Expéditeur
Félicien Rops
Destinataire
Homme inconnu
Lieu de rédaction
Bièvres
Date
1884/07/13
Type de document
Lettre
N° d'inventaire
68663/2
Collationnage
Scan
Date de fin
1884/07/13
Lieu de conservation
France, Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits
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Bièvres 13 juillet
Mon Cher vieux
Je ne sais où celle-ci ira te trouver mais je te préviens que si tu n’es pas ici le Dimanche 20 juillet, nous nous brouillerons. Nous réunissons quelques amis & il s’agit tout simplement d’aller déjeuner dans le bois de Meudon & dîner à Bièvres « sur l’herbette » comme disait Mr de Florian.
Je t’écrirai Mardi, – d’ici là j’aurai de tes nouvelles, car ma femme m’écrit qu’il est arrivé rue de Grammont une lettre de toi & qu’elle ma l’apportera. Elle a reconnu ton écriture. Comme tu dois être quelque part & que tes lettres doivent t’y suivre tu recevras peut être ce billet. J’ai été à Dieppe, à Pourville au Puys. Pourville est une
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petite plage drôlette, où l’on serait bien sans l’affreux galet des côtes françaises. Paris est horrible à voir & à entendre. Il y a eu un fort dîner chez Filleau, où il y avait cependant des créatures curieuses femmes & mâles. N’importe je me détacherai de plus en plus de la ville elle même. Il nous faut y vivre mais avec notre « maison des champs » à côté. Si je trouve quelque chose de très bien l’an prochain sur les bords de la Seine ou de l’Oise je ne le manquerai pas sinon j’attendrai 1886 fin de mon bail de Bièvres. Je veux avoir ma maison à moi, ou à peu près à portée de Paris. Plus loin c’est trop loin pour notre métier, on ne peut aller souvent dans les lieux charmants mais trop éloignés que nous connaissons & cela engendre les regrets de n’y pouvoir être au premier rayon de Soleil. – Je te soupconne à St énogat pour l’instant. écris moi à Bièvres. Je n’en bougerai qu’avec toi pour des plages pures en Septembre. Partout le bourgeois gâte. – Les endroits exquis en sont navrés & navrants. C’est horrible ! Le Tyrol de Musset avec la neige qui tombe
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en paix sur ses épaules nues, est sillonné par les chapeliers de la rue Vivienne. À Dieppe à Pourville à Puys on est
À Dimanche sans faute hein ? Je compte sur toi Cher Vieux
Mon ami Carlier arrive de Belgique pour te serrer la main & ma femme compte sur toi. –
À toi
Fely
Détails
Support
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Dimensions
indisponible x indisponible mm
Copyright
Ancienne collection - Musée des lettres et manuscrits