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Toutes les guignes Mon Cher Nadar ! mon jardinier-cocher est absent pour quelques jours, et moi je suis encore trop malade pour aller te chercher et te reconduire. Me voici ou plutôt nous voici, depuis le mariage de Clairette « retirés » à la campagne !! Tu comprends que ce qui nous faisait pour quatre une agréable aisance, lorsque le mariage est venu couper en deux parts la pitance quotidienne, nous avons dû nous mettre à la portion congrue, et apporter une sagesse inusitée dans notre façon de vivre. Ce qui nous pèse peu d’ailleurs ! Ah non !
– Comme je ne déjeune plus, étant redevenu nourrisson par ordre de la Faculté, je ferai atteler Mardi après midi, et vers trois heures nous arriverons tous les trois à ton ermitage. Donc à Mardi prochain. – Je ne comprends rien aux fantaisies postales de Seine & Oise. du reste ce n’est pas la première fois que j’en suis victime & il faudra que j’essaie de faire « une plainte !» seulement se plaindre c’est si bête et si inutile !
À bientôt donc Mon Cher Nadar. Bonnes amitiés et bons compliments aux tiens, de la maisonnée.
N’oublie pas : !Tous les Jeudis, (comme je garde mon atelier à Paris) je suis à Paris, chez moi : 4. rue du marché des blancs manteaux, de 9 heures ½ du matin, à 4 heures ½ du soir. sonne et l’on t’ouvrira.
Nous n’avons plus de locaux à Paris,