Lettre de Félicien Rops à [Armand Rassenfosse]

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Je vous envoie une épreuve de mes essais derniers. Vous en aurez une autre après demain, de mon nouveau papier fait à l’imitation du votre ; celui qui est « poncé », et qui m’avait donné le meilleur résultat. J’en ai fait un essai à la poudre de verre & un à la pierre ponce. Ils m’ont donné d’assez bons résultats, je dirai même bons. Le grain du papier verré est excellent mais inégal. Parfois il donne de très bons résultats. J’esquisse, du moins j’ai esquissé avec du papier serpente, et j’ai posé des grains estampés, d’abord ; puis à l’aide de points de repère, je pose les papiers grainés. Ce n’est pas encore ce que je voudrais, car j’ai fait là une longue cuisine, et ce n’est pas cela que je cherche & que nous devons chercher, c’est le contraire ! : un moyen simple et expéditif. Avec de la cuisine renforçée, on arrive toujours !! Vous vous rappelez les croquis de marge des photogravures pour le livre de Rodrigues de l’an dernier ! J’y ai fait ce que j’ai voulu, à l’aide du numéro 5, et d’un fort travail !

Voici mon nouveau papier :

Végetal très gros et épais, ici appelé souvent végetal de Bordeaux. ?

Collé sur planche et encollé à l’aide de la colle Bergez « cuite, liquide, et incolore » delayée dans un peu d’alcool. Peu de colle. Poudre de verre tamisée, dans un tampon ou dans le tamis. Après séchage complet je ponce le tout sans décoller à l’aide d’une molette,

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très régulièrement en tournant comme pour poncer au sable les planches de cuivre. J’obtiens un grain fin et régulier, plus régulier si j’opère sur toile d’architecte transparente. Le grain de la toile semble jouer un rôle, et le joue certainement puisqu’à la loupe on le voit, dans les parties estompées au brunissoir. Je n’ai plus de cette toile préparée, mais je vous en envoie un morceau vierge, pour vos essais. Crayon 6H et 4H Faber.

– Travail très serré et relevé, en tenant le crayon droit. Morsure acide azotique, et chlorydrhique après. C’est de cette façon que j’ai opéré. Le travail sur planche d’aluminium, il m’en restait un bout m’a donné comme toujours une morsure plus froidement régulière et grenue que sur cuivre. J’espère aussi beaucoup de mes essais sur acier.

N’oubliez pas de faire aussi des essais sur l’ancien vernis mou ordinaire. cela donne très différent » des nôtres.

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