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Revue des livres et des estampes
A la librairie Moderne
PARIS, 16, Rue d'Argenteuil, 16
Mon cher Monsieur Rops,
J’ai reçu hier l’annonce que vous étiez en Allemagne & mon cuivre dans les brouillards du Rhin. Vous voyez ma tête d’expression omise par M.C. Lebrun en son cahier.
Je reçois aujourd’hui votre œil pitoyable
Pour Mme votre belle-mère ; sachez qu’il n’y a que deux remèdes sûrs ; le camphre pour la période de refroidissement ; l’ [illisible] de cuivre pour celle de chaleur.
Pour vous préserver, achetez un flacon de teinture mère d’acétate de cuivre & tous les jours une goutte.
Pour ce malheureux frontispice, je sais que j’ai très mauvais air
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à vous le quémander, en ce moment ; mais, malheureusement la couverture est tirée, sans cela j’y eusse renoncé, il faut que je sois en vitrine le 15 septembre, il faut 10 ou 12 jours pour le tirage. Voyez ! & Notez que je suis décidé ou oblitérer à l’encre la mention du frontispice sur le titre & le faux titre plutôt que de ne pas paraitre le 15 septembre. Il y a trois ans que mon Vice s’encroûtes sous les pires circonstances : & se l’ensorcellement dure encore, aucune suite possible.
Ne pourriez-vous pas envoyez le cuivre à Masson ? Pourrait-il retoucher ? Je le payerai moi-même.
Ne pourrait-on pas faire aux frais de la librairie un galvano d’un cuivre quelconque ! Enfin, je m’en remets à vous ! – D’Aurevilly m’écrit une préface magistrale ! Guérissez-vous et guérissez autour de vous- & croyez qu’il y a trop de cuivre entre nous pour que nous prenions le choléra.
Bien votre, très [illisible] & [illisible] Péladan.
Commentaire de collaboration
Cette lettre inédite est en cours de traitement. Pour en savoir plus sur la correspondance croisée entre Rops et Péladan, consultez l'ouvrage d'Hélène Védrine, Correspondance inédite, Félicien Rops-Joséphin Péladan, Paris, Séguier, 1997.