Lettre de Félicien Rops à [Georges] Ritter. [Paris], 1882/09/28. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03270/0065
Page 1 Recto : 128 sept. 1882Mon Cher Ritter,Ne croyez pas que je suis parti pour l’éternité. Dabord je ne crois qu’à la « Ternité » en admirateur très fervent de la Terre qui fait pousser les cerises et les demoiselles nubiles.Ah je regrette Heyst et les dunes blanches, et même les qualificatifs de Madame Ritter ! (La Vengeance se mange froide !). Enfin j’ai sur le cœur d’être parti comme un failli sans crier gare & de n’avoir pu vous faire mes adieux à tous les deux.Paris m’a un peu consolé & il est bien beau mon vieux Paris, au matin dans les brumes d’Automne ! Les arbres du Parc Monceau rougissent comme les jeunes pensionnaires à la fête du petit cousin. Les femmes un peu brulées par le vent des plages, ont les poches pleines de bons récits d’aventures qui feront cet hiver, merveille au dessert chez Filleau. Un de mes amis, prétend que pendant quinze jours, au moins, le sable des dunes les fait croquer dans la dent !Je serai le 16 octobre sans faute à Bruxelles, & le 16 où vous vou