Lettre de Félicien Rops à [Joséphin Péladan]

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J’avais dû quitter Bruxelles, sans le cuivre, & je vous avais célé ce retard pour ne point vous désespérer. Aujourdhui je viens de le recevoir, enfin ! Pas trop mal gravé, un peu lourd, – mais je réparerai cela ! Je retourne à Paris Vendredi prochain 13 Aout. je travaillerai le 14 & le 15, puis je déposerai le cuivre chez MrAlboize avec un bon à tirer après vous en avoir envoyé une épreuve. – Je crois que l’on ferait bien d’en tirer sur carton, quelques épreuves comme annonce pour la vitrine des libraires. – Certes, vous devriez faire une étude sur l’avenir du Catholicisme par la Démocratie ! Moi je suis le Publicain dans l’ombre du Pilier, mais il faut tomber le Pharisianisme, la religion du jour, – comme le plat ! mettez en scène des catholiques dont pas un n’est « un catholique ». C’est

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le cas partout. Lorsqu’on a prêché la croisade moderne, La Belgique, la Suisse et la France ont produit : 3,720 zouaves pontificaux dont à ma connaissance la moitié expédiée par les pères « catholiques » parce que ces futurs aimables jeunes templiers mangeaient l’argent de papa dans les lupanars des petites villes. – Les bons sujets, les vaillants, – on les gardaient !!! – » Ça rapportait au logis de l’argent, ça épousait des filles de bourgeois riches, &c &c mais les vauriens on les envoyait au pape ! – qui les payait ! le triple de leur valeur. – On « fichait dedans » le St Père & on touchait des indulgences pour cela !! – La bourse & le Ciel !!! Et le bon St Père semait des croix de St Grégoire le Grand sur ces ventres de Canailles qui le « pape enfoncé » invitaient, – les ventres ! – S. Ex. l’anbassadeur d’Italie à chasser chez eux. (Historique ! – j’y étais !)

– Mon Cher MrPéladan si Dieu reçoit tout ce monde là avec les contremarques à la grosse, je ferai coudre mes poches avant de m’asseoir à sa droite où je resterai debout !

– J’avais pensé à Blois & je le sais malheureux. Cela suffit. Je l’ai imposé à Hayem. Ah Hayem lui sera dur ! Mais qui sait ? Blois résistera peut être sous la dent.

– On m’a dit que Barbey éreintait les Diaboliques. J’en suis flatté, cela

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prouve que j’ai fait une œuvre au pied de la sienne.

– Une œuvre en contre-bas, mais je veux bien être au sous sol de Barbey telle est mon estime pour son talent, – par exemple à la condition que George Ohnet ne loue pas les combles ! –