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Tu sais bien que je suis « de ceux qui ont toujours besoin de cent francs qu’ils n’ont pas ». Quand je les ais, ce qui n’arrive pas régulièrement, (& je t’envoie comme preuve si tu pouvais me faire la peine de ne pas me croire le billet ci-joint que je te prie de porter à Malassis après l’avoir cacheté,) mes instincts regrettables de bourreau d’argent reprennent le dessus & cela ne dure pas.
Cependant comme entre amis nous ne devons pas nous gêner voici ce que je te proposes, je te ferai (en deux jours) un dessin que tu vendras, tu en toucheras le montant & tu me rendras cet argent quand tu le pourras. On vend toujours un dessin ne fut ce qu’à un ami pleins
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de sols qui te donnera bien la dessus une centaine de francs.
Réponds moi je te prie de suite & je me mets à l’ouvrage à l’instant, je t’offre cela de bon cœur en regrettant Cher Vieux de ne pas pouvoir t’offrir d’avantage mais on ne peut donner la plus belle fille ou le plus mauvais dessinateur se trouvent dans la même position.
À toi
Je te serre la main
Fély.
