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Paris 26 Déc 1889
Mon Cher Monsieur Archbold,
J’ai eu le plaisir de vous envoyer un télégramme 13 R. Bernouilli chez Madame Paulet, dans lequel je vous priais soit de me donner un rendez-vous soit de vouloir bien grimper les cinq terribles étages qui me séparent de la Terre au N° 1 de la Place Boieldieu. Je sais que c’est dur, mais vous avez toujours été gracieux pour moi, & c’est dans l’intérêt de votre collection-Rops à laquelle vous semblez tenir, ce dont je suis très flatté, que je désirerais avoir un moment d’entretien avant votre départ. Uzanne m’a dit que vous ne partiez que Vendredi. Je vous ai attendu aujourdhui Jeudi, aux heures fixées par ma dépêche, mais je n’ai pas eu le plaisir de vous voir. – J’espère que je serai plus heureux demain. Vous savez combien je m’intéresse aux collections que l’on veut bien faire de mes œuvres, – ce qui est bien naturel, et que je n’en fais pas une « affaire d’argent », aussi ce que je vous proposerai, si j’ai le plaisir de vous voir sera tout à votre avantage, et je
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crois que vous ne regretterez pas trop l’ascension de mon obélisque.
Présentez je vous prie Mon Cher Monsieur tous mes meilleurs et mes plus respectueux compliments à Mme Paulet & je vous envoie une affectueuse poignée de main.
Félicien Rops
Je serai à l’atelier de 9 à 11 heures et de midi ½ à 6 du soir, demain Vendredi.