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½ Lune Essonnes (Seine & Oise)
Mon Cher Eugène,
Je t’écrirai demain, je suis depuis une quinzaine au chevet mortuaire de mon pauvre ami Filleau qui ne pouvait pas se décider à mourir ! C’est fait, nous l’avons enterré hier, par un vilain jour d’octobre. J’en suis encore tout déprimé. C’est un des derniers « vieux amis » de ma joyeuse jeunesse Parisienne qui me quitte. Il était la gaieté, l’esprit la vie, un vrai gaulois ! Né à Château-Chinon :
« Petite ville de Grand renom » comme disait Rabelais, son maître.
– Il a été emporté par une maladie de cœur, notre maladie à nous, les trop vivants !
À demain je te dirai un tas de choses, – aujourdhui, je n’ai le courage de rien.
Tous nos Compliments de tous Mon Vieux,
Fély