Lettre de Félicien Rops à [Eugène] Demolder. Paris, 1890/01/06. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 72039/8
Page 1 Recto : 1Paris près Pantin en janvier.Me voici de retour de l’Île de Porquerolles. C’est une façon de retraite que je fais chaque année làbas couché au « Soulè » sous les lentisques et les pins parasols (Pinus Pinea (conifères),) à seule fin de me trouver seul avec ma belle âme, pour moi, & quelque belle fille pour mon noble corps. La petite amie que tu connais était bien jolie làbas avec ses cheveux d’or filé, dans le soleil !Le temps se passe à ne faire rien, ce qui est encore la meilleure façon de s’occuper. On regarde les feuilles des myrtes à l’envers, à l’endroit, obliquement, verticalement, horizontalement, levrettement, paresseusement, et « autre ne fait-on » ! comme on dit à Marseille ! et l’on cherche des calosomes (Χαλοςbeauςομαcorps (coleoptères, deπθερο, je porte ; – quand je te dis que je suis un puits !) près des chênes verts. Tu vois que l’université d’Upsal n’a pas à rougir de m’avoir décerné le diplôme honorifique de très périte licencié ès sciences & théologie