Lettre de Félicien Rops à [Octave Uzanne]

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Voici pour commencer mon Cher Vieux frérot le tableau des heures de départ pour Bièvres avec la « mention » des minutes d’attente à Versailles :

Matin

(Gare Montparnasse – 1er Étage au départ des Grandes lignes.)

Depart Paris6h.50 8h.30 9.55 10,25

Arrivée a Versailles7h20. 8h.54 10 23 10,58

Attente 13m. 21m 42m . 7 minutes

Arrivée à Bièvres7,54 9.36 11,26 11,26Ces deux trains arrivent à la même heure

Après midi

Depart de Paris12,50 5.25 7.35 8.h.

Arrivée à Versailles1,17 5 56 8.14. 8.24

Attente 23m. 6m. 13m. 3m.

Arrivée à Bièvres2.26 6.23 8,48 8,48 .

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Tâche de venir pour déjeuner.

Je ferai ce que tu voudras tu le sais bien, mon Cher Octave, tu peux compter absolument puisque tu le veux sur mon dessin du dix au quinze. Mais j’ai les 500 frs prêts si tu préférais les remettre à Quentin, car c’est bien laid ce dessin & si je ne l’ai pas détruit dix fois, c’est uniquement parce que tu aurais cru que je ne voulais pas l’achever.

La situation d’esprit ou plutôt de sentiments dans laquelle je me trouve n’est pas nouvelle pour moi, & cela m’est déja deux ou trois fois arrivé. Cette nouvelle attaque a des causes multiples, la maladie de l’enfant, la sottise de Dommartin blessant des délicatesses de vieille amitié, des histoires femelles en dehors des miens, des ennuis qui me venaient de Belgique par mon fils & pour lesquels Émile Hermant est venu me trouver pour en conférer avec moi ; – tu vois tout cela d’ici !! Et le dessin à côté de cela devenant horrible & inachevable. Pour travailler & bien travailler il me faut le repos de l’esprit & surtout le sentiment que ce que je fais est honnêteartistement parlant. – Mauvais soldat ! Mauvais soldat !!

Puis – encore – ce départ précipité pour Douvres & pour Londres ; – à Londres cette tombée d’artistes marchands & petits esprits sur mon pauvre moi, énervé & malade, Les biles me montant avec le mépris aux lèvres, – et pas toi pour me soulager. Mauvais mois ce mois de mai 1883 !

Je suis tout à toi pour réparer ce que je peux réparer. Si tu veux les 500 frs pour Quentin, je les mettrai à ta disposition

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Mercredi – Si tu veux le dessin il sera fini tel quel.

Je ne peux avoir compromis ton livre puisque ce dessin était une ajoute & pouvait, comme tu l’avais presque décidé, au début, ne pas être fait. Et puis si cela avait été un autre c’eut été la même chose. Je ne cherche pas à m’excuser puisqu’il n’y a pas d’excuse à chercher. Je reprends donc le dessin. – Tu le verras & tu décideras. Mais c’est bien mauvais ! J’en ai honte, dégoût & nausée.

Si je peux t’être bon à quelque chose en tes ennuis & en quoique ce soit dispose de ton vieil ami