Numéro d'édition: 1651
Lettre de Félicien Rops à [Alfred Barrion]
Texte copié
Expéditeur
Félicien Rops
Destinataire
Alfred Barrion
Lieu de rédaction
s.l.
Date
1891/04/09
Type de document
Lettre
N° d'inventaire
Amis/LE/024
Collationnage
Autographe
Date de fin
1891/04/09
Lieu de conservation
Belgique, Bruxelles, musée Félicien Rops, Les Amis du Musée Félicien Rops
Page 1 Recto : 1
9 avril 91
Deux mots mon Cher Barrion,
Je ne suis pas négligent, ne le croyez pas, mais j’ai depuis trois semaines, ici, un de mes parents, qui a toujours été toute sa vie, le meilleur des parents, & le meilleur des amis. Il à soixante-cinq ans, est vert comme un pré ou comme le laurier de Ronsard, & m’a éreinté de courses dans Paris, de soirées au théatre, au Chat Noir, à tous les chats de toutes les couleurs. Je suis fourbu ! Voilà le 21e jour qu’il est ici, & si cela devait durer, je n’aurais plus qu’à demander mon entrée à l’asile du Vésinet !! – Je vais vous envoyer, demain déja, ou plutôt après demain, Samedi, des choses inattendues. – Ah ! pour la collection, croyez vous qu’il ne vaudrait pas mieux la reprendre vous même ! Le chemin de fer : c’est dangereux ! Ah je veux vous faire un bout de croquis pour cette collection, que je me ferai le plaisir de vous offrir ; en réparation de toutes ces attentes. – Le papier de la première page est bien mauvais !!*
Page 1 Verso : 2
guère. Il y a dans l’envoi d’après demain une série de planches très précieuses. Ce sont des reproductions, d’après mes lithographies, en photogravure, retouchées par moi. Sur certaines planches il y a de curieuses remarques faites au vernis mou, & à toutes sortes de procédés, Elles doivent figurer dans le Catalogue des lithographies de Ramiro édition sur Japon à 70 frs, mais il n’en a été tiré que dix sur Japon a part. J’en ai eu trois collections. Je me fais un plaisir de vous en offrir une qui sera excessivement rare. Il reste encore à faire une ou deux planches de cette collection. Plus : des états du frontispice de Morgate de Darzens pièce en vers qui va être représentée sur le Théâtre Libre, & dont le frontispice était, quand vous êtes venu à Paris en voie d’exécution.
NB : Inutile de parler à personne, ou plutôt à quelqu’un, des pièces que je vous envoie. C’est important, parceque très souvent on me les demande & je suis forcé de les refuser en disant : que je désire les garder pour moi. –
À bientôt Mon Cher Barrion, je vous satisferait en touts points, & soyez en persuadé.
Votre vieil ami
Félicien Rops
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