Lettre de Félicien Rops à [Armand Rassenfosse]

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Enfin ! Je vous envoie trois épreuves des « illustrations » du « Catalogue des Lithographies de Rops ». Je vous prie Mon Cher Rasenfosse, de garder ces trois épreuves, & celle envoyée dernièrement, précieusement ; – non pour leur valeur artistique, qui est nulle, mais parceque, à part du livre, édition avec remarques à 75 frcs, – il en a été tiré très peu, à peine une douzaine. Cela deviendra une curiosité, et une rareté.

J'envoie quelques feuilles de papier serpente. Je vous en enverrai plus tard dans quelques jours, une main, en même temps que l'ambre.

À propos de l'ambre, Billaudel, le fabricant-chimiste n'a encore rien fait ! Il m'a écrit hier une lettre me disant que il avait retrouvé la première formule de l'ambre qu'il avait fait, – celui que vous avez eu, & qu'elle n'était pas semblable à celle que je lui ai envoyé hier. Vous avez donc travaillé avec de l'ambre, mêlé à « autre chose ». Je vais aller cet après-midi m'enquérir de tout cela, cela en vaut la peine. Je regrette de vous avoir fait attendre cela aussi longtemps. Mais dorénavant je

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vous n'attendrez plus, je vais vous faire fondre un Kilo d'ambre blanc & pur. Comme vous le voyez, j'ai eu un retour vers le Rasenfosse. Pour une morsure sans retouches & sans raccords cela reste un admirable vernis, mais pour en avoir un beau résultat, il faut le travailler avec des crayons qui soient assez mous et des papiers serpente à grains. Le serpente dont je me suis servi est du serpente jaune dont les imprimeurs se servent pour intercaler leurs épreuves fraîches. Celui que je vous envoie est très bon pour les travaux fins, mais il a été éraflé et arrivera en assez mauvais état. Quand vous vous en servirez, faites comme moi : Je le mets entre deux feuilles de buvard mouillé, deux heures avant de m'en servir, puis je le colle au rebords de la planche, il se tend en sèchant, & toutes « les froissures » disparaissent.

À bientôt le reste : l'ambre & la main de Serpente.