Lettre de Félicien Rops à [Armand Rassenfosse]

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Merci de votre envoi, je ne peux essayer ce vernis avant quelques jours, j’ai à travailler à cet insupportable Zadig. Je partage votre croyance mon cher ami, c’est que : c’est par le grain sur la planche, que nous finirons ! J’ai encore examiné vos résultats ils sont évidemment différents et je crois meilleurs que ceux obtenus par les papiers à grains. Mais en attendant soignons le papier à grains !!

Hélas ! il m’est de toute impossibilité d’aller à liége pour l’instant. À Liége cela serait possible, mais je ne pourrai aller à Liége sans aller à Namur, sans aller à Bruxelles, sans aller à Dinant, sans aller en dix endroits embrasser dix générations de cousins & de cousines terrifiés par ma réputation, et qui doivent se confesser d’avoir fait risette au diable. Ah ! Namur ! les pavés se levaient d’eux mêmes pour me lapider et la police locale est doublée lorsque je me promène en la rue des « Fossés-Fleuris ! »

Donc j’attendrai votre arrivée en mai ; et en attendant je vous demanderai de faire un échange : vous me fournirez de belles feuilles de papier à grain très fin. Du velin mince, ou du papier blanc comme celui que vous m’avez envoyé dernièrement, et qui est ci-joint, & moi je vous enverrai des belles épreuves de ce que je ferai dessus.

Les Diaboliques vous arriveront « sans faute » avec les dessins de Mr Henrard.

Je ne crois pas comme je vous l’ai dit que

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vous arriviez à faire un grain plus fin que celui-ci, ou il n’y aurait plus de grain. et il faut du grain ! Celui-ci est posé admirablement avec une régularité surprenante. Je suis bien curieux de voir ce que cela va me donner sur métal.

Je vous enverrai dans quelques jours mon portrait, il est je crois assez ressemblant.

N’avez vous plus fait d’essais.

Demain je mettrai au chemin de fer des bouts de cuivre pour vos essais : quelques planches de différentes grandeurs.

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