Lettre de Félicien Rops à [Léon Dommartin]

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3e lettre.

Je crois que j’ai oublié de te dire que j’allais sans faute à Heyst du 20 au 25. Je ne peux – (tuile arrivée) partir avant cette date.

Auré que j’ai vu aujourdhui, m’a dit que Marie Bonvalot allait t’écrire & que si elle ne l’a pas fait jusqu’à présent c’est qu’elle était fort ennuyée du manque absolu d’affection (ou du moins de marques même les plus légères d’affection) que tu manifestais. – Tu vois que je ne me trompe pas. – Je ne t’écris pas tout cela pour t’embeter sacredié ! & cela m’embête assez à écrire. Du reste je ne veux plus du tout & absolument, me mêler de cela. Tu es trop fantasque & inexplicable. Je craindrais trop que tu ne sois pas heureux ou que cette petite Marie qui mérite plus d’affection, ne soit pas heureuse. – C’est dit. – Arrange toi, tout cela te regarde, je t’ai éclairé sur la situation sur tes allures de toqué fatigué & rêveur. Tout cela ne s’accorde pas du tout avec la netteté, l’absolu clair, la volonté vive d’une femme comme Marie Bonvalot du moment où tu n’es pas galvanisé par la femme ! Tant pis pour toi je t’assure, & pour ta fille aussi, si cela ne s’arrange pas. – C’était le sauvetage moral ce mariage, cela te faisait sortir de cette atmosphère laiteuse, vague fade & endormante dans laquelle tu roulottes depuis dix ans, comme une nébuleuse en formation. – Inutile Mon vieux de me répondre à ce sujet, je n’ai plus rien à dire, je t’ai tout dit & j’ai raison. C’est l’opinion de tous ceux qui te connaissent. Arrange-toi – marie toi, ne te marie pas, cela

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te regarde, seulement sois amoureux de ta femme & plus aimable si tu dois l’épouser, car cela ne durerait pas, j’en suis certain. Marie Bonvalot n’est pas Mlle [effacé] Combien les hommes seraient aimés s’ils étaient aimables & combien les femmes seraient aimables si elles étaient aimées !

C’est Sophie Arnoult qui a dit cela cela vaut mieux que toutes mes lettres & que ma prose.