Fragment de Félicien Rops à Inconnu. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/1802/1
Page 1 Recto : 1Voici d’après l’autographe gardé précieusement par moi le passage de la lettre de Ch. De Coster, un mois avant sa mort.… J’étouffe ici, je suis entourés d’ennemis & de bandits, ils me savent malade, dans un dénuement complet, isolé, sans amis puissants, & ils n’ont pitié ni de moi, ni du pauvre talent que je me sens encore, , ni de mes idées parce qu’elle ne sont pas celles qu’ils ont. Je crèverai sur un grabas. Ils le veulent !Écris moi encore Mon Cher Fély, une de ces bonnes & longues lettres qui me soutiennent, me réconfortent, & me donnent pour quelques heures l’illusion qu’un jour peut etre, je pourrai encore devenir ce que j’avais rêvé d’être, & écrire ce que j’aurais voulu écrire sans déplaire aux Gens en Place, devant lesquels en Belgique il faut passer en se courbant pour vivre matériellement de sa plume. Il faut baiser le Sabot de l’ÂNE !Ah si j’avai été Théodore Juste !…………………………………………..J’ai eu tort de quitter Paris. Là je me sentais entouré de bienveillance,