Copie non autographe de Félicien Rops à Alice Renaux [Renaud]. Paris, 1872/09/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/RAM/83
Page 1 Recto : 1Paris, jeudi soir.Ah Blankenberghe ! la plage ensoleillée, les bonnes causeries dans le sable blanc, la mer bleue, les routes ombreuses de Walcheren, l’Abdy-Hôtel de Middelbourg, le roulis de l’Antwerpen et Miss et Mary et Alice, comme tout cela est loin ! comme tout cela est près ! En plongeant les mains dans mes poches je sens le sable des dunes que votre sollicitude leur prodiguait et je porte fièrement comme la Toison d’or, votre ceinture, petite déesse sortie des flots pour désespérer les peintres !La vraiment bonne chose que la vie, n’est-ce pas ? et comme l’on ne sait jamais ce qu’elle va vous dire ! On est triste, spleenétique, désespéré. On trouve les hommes bêtes et lâches, les femmes vulgaires, trompeuses et sottes, les chiens sales, les jours sombres, et puis voilà que tout devient blond et rose et que l’on se met à remercier le bon Dieu qui n’en peut mais, et qui ne sait pas de quoi. Tout semble charmant, Dujardin est joli, Van Bogaërt spirituel, la bavière