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Voici les renseignements :
On se sert toujoursd’un grain d’aqua-teinte fort léger. Ce grain que l’on efface en brunissant légèrement à l’ébarboir ou au brunissoir, ou qui disparaît si l’on tire quelques épreuves, sert à retenir le vernis & à lui donner plus de solidité. Dujardin & Charreyre se servent toujours d’un grain. Je m’en étais du reste aperçu :
Le cliché remis avec des points de repère est une forte blague comme je vous l’avais du reste laissé entrevoir aussi. C’est de toute impossibilité. Les points de repère des planches sont indiqués pour les imprimeurs. Vous le verrez du reste à l’essai.
– Il y dix ou douze espèces de vernis mais la dessus pas de renseignements.
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Le grain est un grain d’aqua-teinte donné avec la boîte dont je vous ai donné le dessin. On essaie le grain sur les marges du cuivre.
On fait mordre à l’acide azotique – ou au Seymour Haden ou au perclhorure de fer.
On peut aussi faire un grain liquide composé de
- Éther 120 gr
Résine 30 gr.
Poix de Bourgogne 30 gr.
On ajoute de l’éther à la liqueur au moment de s’en servir & l’on verse sur la plaque, mise bien à niveau. On laisse évaporer l’éther, il reste un grain de résine sur la planche. –
Cecije ne l’ai pas expérimenté, c’est un ami du photograveur Garnier qui me la transmet cette formule. Peut être y a-t il un tour de main.
Je vous l’envoie telle qu’on me la livre. Braquemond
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aussi avoir obtenu de beaux grains par ce procédé, mais il faut expérimenter longtemps il faut que la planche soit calée sur une petite machine à caler, enfin il faut ne verser que juste ce qu’il faut de la liqueur etc etc etc des tours de main enfin que l’habitude seule peut donner.
Il résulte de tout ceci que DujardinCharreyre Garnier & les autres posent pour le plus petit travail au trait toujours un grain léger. C’est un point acquis.