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Je te trouve aussi bête de vouloir te battre pour cet enfantillage, que si Charles De Coster avait voulu se battre lors de l’apparition de : Celui de l’ennui. – Il a agit en garçon d’esprit et il a eu raison fais comme lui, – la charge est bonne tu n’as plus qu’a en rire, – si j’avais essayé de te prévenir c’était dans l’intérêt du journal, or, l’intérêt du journal et ton honneur particulier sont deux choses qui ne sont pas liées. –
Réfléchis : Pourquoi voudrais-tu te battre ? Si c’est parce qu’on a fait la charge de ton article, c’est une bêtise à ce compte là les cent-cinquante peintres que je vais charger dans ma revue de l’Exposition auraient le droit de venir me demander raison, droit que je ne leur reconnais nullement, – du reste
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je ne veux pas du reste m’etendre la dessus, tu as assez de bon sens pour savoir qu’on ne : Demande jamais raison d’une plaisanterie qui ne touche en rien à l’honneur – 2° Est ce parce qu’on ne t’a rien dit : parce qu’on s’est caché de toi ? Alors ce n’est pas seulement à Isengrin que tu dois t’en prendre c’est à Noël, à Bénédict, à Karl Stur, à Hallaux, à Isengrin. – et d’un autre côté tu avoueras que le silence était nécessaire à la réussite de leur charge. – Crois moi mon vieux, ris, cela vaut mieux je te jure qu’à ta place j’en ferais autant – si on fait quelque jour la charge d’un de mes dessins je t’assure que je rirai tout le premier. – Et puis il n’est pas convenable qu’un homme se batte pour autre chose que pour son honneur – tout le reste est un enfantillage qui ne mérite pas une goutte de sang. – Je tassure du reste que je ne serai jamais témoin que dans une cause sérieuse, digne de moi et de celui que j’assiste, – or ceci est une plaisanterie – , enfin je n’accepterai d’être témoin que dans une cause pour laquelle je me battrais. Crois moi, prends la chose en riant.
Je ne serai pas et je ne pourrai pas être à
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