Numéro d'édition: 1325
Lettre de Félicien Rops à [Armand Rassenfosse]
Texte copié
Expéditeur
Félicien Rops
Destinataire
Armand Rassenfosse
Lieu de rédaction
Corbeil-Essonnes, Demi-Lune
Date
1896/05/13
Type de document
Lettre
N° d'inventaire
II/7723/14
Collationnage
Autographe
Date de fin
1896/05/13
Lieu de conservation
Belgique, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, Cabinet des Manuscrits
Page 1 Recto : 1
13 mai 1896. Demi-Lune
Essonnes
(Seine & Oise)
Mon Cher Rassenfosse
Voici un mois que je me trainaîlle à nouveau souffrant de la tête et nerveux comme une chanterelle de violon. Et à nouveau me voilà, après un mois de tracas & d’ennuis, de nouveau sur le chemin du rétablissement et la pleine santé l’ancienne, la vraie, me sourit comme au bon temps. Je crois que je vais décidément redevenir un peintre. C’est mon désir le plus vif. Du reste ou cela sera & il sortira encore quelqu’œuvre vaillante de moi ou : plus rien ! Seulement je compte sur toi et sur ta réelle amitié. Il faut que toujours elle me dise la Vérité, la Vraie, la pure. Je me moque des éloges comme d’un vieux gant, mais j’ai toujours soif de ce que les prédicants calvinistes appelaient : « le pain de vérité ». Comment se porte ton père, et ta mère ? Ta femme aussi a été bien éprouvée par la mort de MrDelgoffe Donne moi des nouvelles de tout ton monde. Rien de ce qui t’est cher, ne m’est indifférent. J’espère que ton père et ta mère vont retrouver leurs santés des dernières années et que ta femme trouvera dans les soins que réclame sa belle famille, un allégement à ses peines ; – fais lui part de la peine sincère que je prends à sa douleur. J’ai connu MrDelgoffe, assez pour le regretter beaucoup. C’était une de ces belles physionomies honnêtes qui sont maintenant de plus en plus rares, et finissent par disparaître tout à fait par le temps de chenapans qui court.
À propos quand nous viens-tu ? Nous voilà en pleines expositions. Toutes deux sont intéressantes. Tu as un lit disponible à la Demi-Lune. Tu dois rester quelques jours ici dans cette Thébaïde. – Tu ne t’ennuieras pas trop ! La vie est encore supportable quand on en garde le bon côté
Dis bien à ta femme que je reste son ami bien dévoué, ami de la bonne et de la mauvaise fortune. Fais lui mes bonnes amitiés et embrasse André, Jean,
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et Louis, et toi garde moi ton amitié intacte.
À toi Mon Cher Rass, et viens nous vite. Écris-moi ton arrivée à Paris. dès que tu toucheras l’hôtel de Gand et Germanie. Ne viens pas trop tard, il va faire vite trop chaud !
Félicien Rops
Page 2 Recto : 3
N’oublie pas le vernis Berghmans – et la manière de s’en servir
N’oublie pas !
Page 2 Verso : 4
Monsieur
Eugène Demolder-Rops
11 Quai du Hainaut
Bruxelles
Belgique
Détails
Support
1 feuillets, 2 pages, Vergé, Gris-rose?.
Mise en page
Écrite en Plume Noir.
Copyright
KBR