Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Corbeil-Essonnes, 1896/05/13. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7723/14
Page 1 Recto : 113 mai 1896. Demi-LuneEssonnes(Seine & Oise)Mon Cher RassenfosseVoici un mois que je me trainaîlle à nouveau souffrant de la tête et nerveux comme une chanterelle de violon. Et à nouveau me voilà, après un mois de tracas & d’ennuis, de nouveau sur le chemin du rétablissement et la pleine santé l’ancienne, la vraie, me sourit comme au bon temps. Je crois que je vais décidément redevenir un peintre. C’est mon désir le plus vif. Du reste ou cela sera & il sortira encore quelqu’œuvre vaillante de moi ou : plus rien ! Seulement je compte sur toi et sur ta réelle amitié. Il faut que toujours elle me dise la Vérité, la Vraie, la pure. Je me moque des éloges comme d’un vieux gant, mais j’ai toujours soif de ce que les prédicants calvinistes appelaient : « le pain de vérité ». Comment se porte ton père, et ta mère ? Ta femme aussi a été bien éprouvée par la mort de MrDelgoffe Donne moi des nouvelles de tout ton monde. Rien de ce qui t’est cher, ne m’est indifférent. J’espère que