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23 oct. 1888
Mon Cher Nadar
j’ai reçu ta lettre hier Lundi à cinq heures, & ton télégramme à dix heures du soir, – cinq heures après l’arrivée de ta lettre. Voilà comment l’administration du télégraphe est digne de l’envie de l’Europe.
Viens Jeudi déjeuner tout simplement avec ton fils Paul, qui me fait l’effet d’être un bien charmant & intelligent garçon & un homme ce qui est plus rare ; & « monte » Grevin avec toi. Tu feras très grand plaisir à tout le monde.
Je t’envoie ton télégramme afin que tu puisses réclamer si le cœur t’en dit ; et l’on devrait toujours réclamer !!
Mais il paraît que la réclamation doit venir de l’envoyeur.
Il est bon de troubler un peu ces imbéciles là dans leur béatitude.
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Donc entendu viens déjeuner à onze heures. On vous attendra jusqu’à onze ½.
Et présente mes Compliments respectueux & affectueux à Madame Nadar, & amitiés de la Smala.
Ton ancien
F Rops