Lettre de Félicien Rops à [Théodore Hannon]

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Sacré Chon !!!!

(Prononce cela à la Montoise)

Mais N. du Diable ! les cuivres sont là, mais si Nys ne va pas à Bruxelles il faut qu’ils soient tirés ici !!!!! Je les fais aciérer, je ne me fie pas à Evely – entre nous. – Je laisserai seulement à aciérer le petit liseur Louis XV. (as-tu fait la poâsie de cela ?)

Jeudi tu recevras le frontispice de Grécourt tu auras pour toi une épreuve très belle, – elle est jolie comme tout cette frontispipicette, – tu verras. Tu recevras itou, une épreuve du Christ au Vatican de Kistemaeckers –

– Rien lui dire ! – Il ragerait ! J’ai fait un Christ réaliste, tu verras itou. C’est assez drôle & cela ne manque pas de caractère, – du reste tu verras le dessin qui est mieux fait que l’eau-forte. – Que ferais-tu de tes cuivres cochon ?? Tu les porterais chez le hideux Bauwens – troglodyte sinistre, qui massacre les jeunes cuivres au fond de son collecteur ! donc presse l’affaire Nys, ou si tu veux je vais faire commencer le tirage ici chez Delâtre ! – Bauwens ne pourrait rien obtenir de ces vernis mous. Si tu savais comment ce cochon (autre) de tireur Anversois a masturbé mon pendu de Christemaeckers !! Une tache de goudron !

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Je t’ai toujours dit :Nys ou Delâtre. Si tu n’étais pas étourdi comme une tête de pivoine harcelée par le vent du Sud, tu ne me ferais pas de reproche blennorageur que tu es !!

Je vois au croquis de Dax que tu as fait fleurir sur ton papier à lettre, qu’elle brode encore la monstresse !! Elle perdra sa poitrine à cet écrasement. et tu trouveras les mains vides !! Mademoiselle Jeanne où place-t-on les cannes dans la maison !!

Il faut que tu me fasses un Sonnet pour Jeudi, – je l’ai promis à une dame. Je t’en enverrai la prose. Elle s’appelle « Hélène !! » et elle est Pârisienne avec ce nom là ! Il faudra faire ton dernier vers la dessus !! Petite rondelette physionomie juive. Je dois lui illustrer ce sonnet ! - Je t’en enverrai une épreuve car je le collerai sur cuivre.

Hein comme je travaille !!

Baise la petite Doucé pour moi quand tu la verras, elle a un tété qui me trotte dans les pines dorsales. Dis-lui que j’en suis amoureux comme une nuit de Noces !! Oui Monsieur !!!

Si ta jolie petite Jehanne (non celle qui à Rouen &c) brode encore en dépit de ses attraits pectoraux, je t’envoie ma canne, – une belle canne que j’ai baptisé : Gentil Bernard ou l’art d’aimer !!!

Je l’embrasse en attendant sous ton nez.

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