Lettre de Félicien Rops à Théo [Hannon]. [Paris], 1880/10/20. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0080
Page 1 Recto : 1MercrediJ’interromps mon travail, oui « mon travail ! » Monsieur Théo, j’y suis déja au travail, et pendant que je t’écris, Mlle Aline de Gobart, une Belge, savez vous, – chauffe au grand poële de l’atelier, ses belles cuisses de déesse, & de temps à autre me montre – entre une échappée de chemise, un bout de Toison d’or à rendre fous les Argonautes, si ces gens intéressants pouvaient encore jouir de quelque virilité.CroquisTout cela en fumant une cigarette & en me faisant raconter Bruxelles, ville qui l’intéresse parcequ’elle y a perdu le bout de virginité qui lui restait, & qui, par entêtement pur, avait résisté aux indexcités des quinze cousins qui jouaient avec elle à « qui touche mouille !! »Bonne fille d’ailleurs, le cul sur la main, & ayant comme les Apôtres, reçu du St Esprit le don des langues. – Mais j’ai le respect de mes modèles moi, Monsieur Théo !!!!!!!!!!!!Dans cinq minutes, ma lettre finie, Mlle de Gobart, – aillée aux plus belles familles de la Flandre