Sexe
Masculin
Imprimeur bruxellois. Il a tiré huit eaux-fortes pour la première édition de La Légende d’Uylenspiegel de Charles De Coster.
07-10-2024
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Page 1 Recto : 1Dimanche matin.Je rouvre ma lettre, il pleut je ne partirai que demain pour Bourron. – Quant à ma collection d’eaux-fortes, je ne peux m’en dessaisir maintenant. Je n’y tiens pas tant que cela & je ne vendrai aucune pièce de la collection avant de t’en parler. Je veux que les artistes la voient. D’ailleurs tu n’as que les pièces que j’avais à Paris & tu ne peux t’en faire une idée absolue. Donc quand tu en auras fini renvoie-la moi. N’oublie pas Bauwens & si tu trouves « la femme » dont je t’ai parlé, tâche d’en trouver une épreuve pour moi. – Je t’enverrai une épreuve d’un petit cuivre. Que j’appelle « le cuivre aux pommiers » & dont j’ai retrouvé deux épreuves chez ce marchand du Bd Clichy avec lequel je fais quelques affaires. Peut être as-tu déja une épreuveCroquisCroquisPage 1 Verso : 2de ce cuivre dans ce cas je ne t’enverrais pas celle que j’ai en double. Le cuivre doit être à Thozée ou au diable. Dans le coin il est marqué :Croissy Juin 75– Planche peu important
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Page 1 Recto : 1Mon Cher BauwensJe vous autorise si cela vous plait à livrer à MrMaurice Bonvoisin toutes les épreuves de mes eaux fortes que vous devez avoir chez VousJe vous salue amicalementF. Rops
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Page 1 Recto : 1CroquisMon Cher Éditeur,je vous adresse une épreuve du Prêtre Russe avec la retouche, je désirerais s’il y a moyen que cet aimable idiot de Bauwens puisse exécuter quelques épreuves dans cette coloration. Delâtre fait très bien cela. Je crayonne en marge une Pallas que je vais graver pour la Société des Aqua-fortistes de Bruxelles. Je voudrais bien si cela se pouvait « sans détruire la Société toute entière » sortir un peu sortir un peu des « pompières » Simardiennes, par amour pour les Dieux de Banville.Nous restons encore une semaine à Thozée, je commence à en avoir assez de cet automne de rebut, la chute des fruits me préoccupe plus que la chute des feuilles. – Il serait temps aussi de laisser reposer Mr Millevoye & son jeune malade à pas lents :Pour moi chaque fruit qui tombeEt un obstacle à ma mortSans remordJe laisse baîller ma tombeEn croquant le fruit qui tombe.…Pommes du MalDédié à notre Baudelaire (Infamie !)– Ne vous donnez pas trop de peines pour cette planc
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Page 1 Recto : 1Mon Cher EvelyN’ayez donc Pas peur !!! Je prends tout sur moi & il n’y en aura pas l’occasion d’ailleurs ; mais c’est entendu « ce sont des planches que je vous avais donné à garder & que vous m’expédiez. » Il n’y a pas de censure ici !!! Il faut être un habitant des grottes de l’âge du renne comme Bauwens pour se ficher cela sous l’os frontal, – même cet os frontal étant encore à l’état mucilagineux comme chez deux millions ½ de Belges.Il ne faut rien inscrire de particulier sur l’adresse, sans cela cela éveille l’attention des douaniers, & ils feraient des manières ; quoique je sois libre de me faire expédier, une vulve de belle dame poils compris et nature si cela me plaît !!! Le gouvernement peut s’érecter, Mais voilà tout !– Il est six heures & je n’ai encore rien reçu.Page 1 Verso : 2Les Cuivres sont arrivés dormez sur vos deux oreilles.À vousF.R
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Page 1 Recto : 1Au galop,Un mot Mon Cher MrEvely. – J’ai égaré la lettre par laquelle vous me parliez des papiers. Je suis obligé de faire une série de croquis sur le papier légèrement teinté sur lequel je vous envoie ce croquis. Votre gravure pourra-t elle rendre ces croquis ? – Un mot de réponse s’il vous plaît & en même temps je vous prie de m’accuser réception des 50 frs que je vous ai fait parvenir. – Avez-vous renvoyé les croquis des menus 98. Rue de Louvain ? Sinon vous pouvez les remettre à Hannon qui me les fera parvenir, – Quant à celui qui est dans cette lettre, si vous voulezPage 1 Verso : 2me faire l’essai de la gravure. Je vous enverrai en échange un joli bout d’étude comme souvenir & comme compensation de votre travail. – Je tiendrais à être fixé sur le résultat que l’on peut obtenir sur ce papierLes amateurs de dessins et de croquis exècrent les dessins sur parchemin ou sur papier blanc ce qui fait effectivement ressembler les dessins à la plume à des eaux fortes sèches
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Page 1 Recto : 1Bièvres en Josas.Mon Cher EvelyVous allez me répondre tout de suite. Je vous écris de Bièvres. Je suis malade depuis huit jours d’éreintement. J’ai trop travaillé & j’ai des névralgies atroces. Que voulez vous je ne peux travailler comme la plupart des bons peintres de Bruxelles qui vont à l’atelier comme au bureau & « peignent entre leurs repas ». Moi quand je travaille, je ne dors pas, je ne mange guère & la fièvre s’empare de moi jusqu’à ce que m’affale sur le flanc comme un navire chassé par le sud-ouest. À ce jeu là je sais bien que je tomberai tout d’un coup, mais je n’y peux rien c’est ma nature.Mercredi sans aucun faute Mon Cher Evely vous recevrez un premier envoi de dessins, ce ne sont pas des croquis, (il n’y en a qu’un,) – je vous les envoie parce que je les ai sous la main, ce sont des dessins. Le premier vous le connaissez : c’est le Printemps. Je l’ai fait revenir à Paris après que vous l’avez photographié parce qu’il faisait partie d’un lot de dix dessin
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Evely4 h. du soir 1er oct. – Croquis donnés le 30 juillet – Pas de cuivres !Je ne dis pas mon ami, que vous soyez plein de mollesse pour les autres, mais avouez que je n’ai pas lieu de danser de joie !Que Bauwens soit en villégiature – point ne me chault ! – Si vous voulez une épreuve je vous la tirerai ! – Il vous faut une presse d’ailleurs ! – Je vous revendrai la mienne qui est excellente, avec rouleaux de fer, à bon marché. Elle est trop grande pour les appartements d’ici, & j’en veux une petite que je puisse nicher dans une armoire. Mais à Bruxelles il y a de la place !Voyons au reçu de ma lettrePage 1 Verso : 2mettez vite les cuivres àu chemin de fer. Grande vitesse. C’est déja bien assez qu’il en ait quatre en souffrance !– Sérieusement j’en ai absolument besoin ! – Je dois recevoir cela au plus tard Mercredi à 3 h. Mais ne ratez pas encore !Du 6 au 7 vous recevrez les 25 croquis, mais il me faut vos planches le 8 ou cela va me faire perdre de l’argent !
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Page 1 Recto : 1VendrediÀ Bièvres depuis 15 joursMon Cher EvelyJ’arrive de Bièvres, une demi-heure trop tard pour arrêter l’envoi de vos planches des Sataniques (puisque vous désiriez le 2e État). Enfin vous verrez mieux vos résultats que par des tirages Bauwens & vous lirez mes « observations » :J’y joints les 22 épreuves de notre compte, les croquis suivront. Ces épreuves presque toutes anciennes & fort rares, sont des reliquats de mes vieilles collections. Les planches ont disparu pour la plupart « sous ma lime & sous mon marteau » comme dirait Antoine Clesse. – Je vais vous envoyer un singulier travail à faire c’est une toile peinte sur laquelle sont collés des personnages en papier. –– Pouvez vous faire une photogravure d’après une photographie ? – on serait indulgent pour le résultat !– Je ferai un essai sur verre, mais je ne sais plus la composition jaune que Simoneau mettait sur ses verres ! c’est là le hic ! la savez vous ?– Avez vous essayé de faire des photogravures de dessi
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Mon Cher MalassisVoici la plaque, j’avais un cuivre cendreux pleins de trous, je me suis rappellé que j’avais abandonné cette plaque à cause de la mauvaise qualité du cuivre seulement c’était trop tard ! le travail était fait – Enfin cela est devenu passable, j’ai dû faire mordre avec des acides très doux et malgré cela il a eu encore beaucoup de trous.Faites en tirer s’il vous plait, quelques exemplaires pour moi par Bauwens – à mon compte. –À bientôt & À VousFeli RHôtel FeydeauRue FeydeauParis.
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Page 1 Recto : 1Mon cher Karl,Cela marche, cela marche ! –Demain je mettrai à la poste un dessin du portrait d’Uylenspiegel & de Lamme Goedzack. Je n’inpose naturellement mon Uylenspiegel à personne mais fais-en ce que tu voudras. Quand aux planches aucune planche ne sortira de mes mains – Je t’enverrai une épreuve de chaque planche ; quand j’irai à Bruxelles au mariage de Caroline je les porterai pour faire graver l’inscription puis je les enverrai à Armand à Paris pour les porter à l’aciérage.Ces planches sont faites de façon à ce qu’on ne puisse en tirer que deux ou trois épreuves avant l’aciérage, – cela tient à mes nouveaux acides & à certains travaux.Je ne sais pas encore combien de planches je te ferai ; dans le premier volumePage 1 Verso : 2voici les planches ou plutôt les sujets que je retiens absolument :Mais Uylenspiegel & Nele s’aimaient d’amourpage 95–Et Soetkin tournait vers Claes son doux visagep. 12–Me saisit de ses bras froidsp. 22–Et toutes elles s’ent’accusaient d’êt
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Page 1 Recto : 1Paris le 14 janvier 1890.Il y a réellement, Mon Cher Monsieur Archbold des coïncidences bien extraordinaires. Hier en sortant de mon atelier je trouvais votre lettre, juste au moment où j’allais prendre une voiture pour me rendre à Passy, chez un de mes collectionneurs, dans le but de lui faire une proposition relative à l’affaire dont je voulais vous entretenir, et pour laquelle je voulais vous prier de passer par mon atelier, avant votre départ, afin d’en causer longuement, & tout à fait à notre aise. – Après avoir lu votre lettre & toutes réflexions faites, j’ai remis ma visite, & j’en reviens à ma première idée de vous en parler d’abord, avant de m’adresser à d’autres. J’aime mieux cela.Donc puisque vous le voulez nous allons en parler et très longuement, comme si nous étions déja de vieux amis, ce qui viendra je l’espère. – Ce sera long, parceque ce que j’ai à vous dire est long à expliquer, & beaucoup de choses faciles à dire de vive voix sont difficiles à expliqu