Lettre de Félicien Rops à [Théodore Hannon]

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Je ne t’envoie pas du tout les cuivres. Rappelle-toi nos conventions. « Je te prêterai les cuivres pour un tirage en choisissant mon tireur. – Je veux que le tirage soit fait par Nys – la maison Delâtre étant à vau-l’eau. Je ferai savoir à MrKistemaecker les conditions de Nÿs. S’il veut les demander à Nys ou si tu veux les lui demander il demeure à Asnières 2 Rue de Paris Voilà – Gouzien a été content de faire ta connaissance. – Seulement tu ne dois pas dire « qu’on ne peut compter sur moi » & que tu as été forcé de faire faire les illustrations de ton nouveau livre par un autre. Je t’ai dit les conditions auxquelles je ferais ces illustrations. Cela dépendait d’une simple démarche

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de Kistemaeckers après grossièretés d’icelui. Voilà tout. – Et la preuve c’est que j’ai, ( & je peux te les montrer) 16 croquis faits pour ton livre, & que je grave pour moi.

T’envoyer les cuivres ? Jamais ! pour que MrKistemaeckers les fasse tirer par Bauwens ou par son salaudier d’Anvers. Cela sera tiré où cela me plaira suivant nos conventions Je n’en bouge pas. Je ne suis plus homme à me laisser tirer salement, j’ai une réputation à garder. Nys demande 25 ou 30 francs du cent, Il n’y a d’ailleurs pas moyen de tirer proprement à moins, il a une bonne presse & je surveille la besogne. – je ne tiens pas à ce que MrKistemaeckers publie sur mon dos des volumes à bon marché – Je te le répète, je reste dans

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nos conventions. strictement. – Nous avons fait un échange peintures contre eaux fortes, mais comme je prévoyais ce qui arrive ; les tirages à bon marché, & le galvaudement des planches, j’ai pris mes précautions, non pas contre toi mais contre « les éditeurs cochons », dont Christemacaire. – Voilà toute la chose Mon Vieux Si Christemacaire avait été « aimape », je t’aurais envoyé deux trois autres planches nouvelles, mais je ne tiens pas à être « aimape avec cet Anversois-marlouteux