Naissance
1851
Mort
1934
Sexe
Masculin
Mentionné sous le nom de Christmacaire dans lettre 0509
letter
0509
Page 1 Recto : 1Paris MardiMon Cher EvelyIl n’y a aucun danger maintenant, les colis postaux arrivent intacts. Je mettrai demain au chemin de fer les croquis qui vous sont destinés. Comme je vous l’ai dit j’ai pris au hasard & il m’est tombé sous la main un paquet de croquis qui étaient destinés à ce pauvre François Olin qui vous le savez faisait une collection de croquis & de dessins. Je lui mettais à part tous les croquis des pièces que je gravais.– Ces croquis dont plusieurs sont plutôt des dessins étaient collés sur des petites feuilles de Bristol & de Japon, comme j’ai l’habitude de coller d’ailleurs mes croquis dans mes portefeuilles. –On les décolle facilement en coupant avec un canif la partie du carton Bristol qui adhère au croquis. Du reste vous arrangerez cela fort bien j’en suis certain. Il y a làdedans une série de croquis sur parchemin qui a servi pour des menus & des lettrines, croquis très soignés :Croquis du Menu de Ménars-Dorian – de la lettrine de la grosse dame à Ch
0511
Page 1 Recto : 1Paris 20 octobre 1880.Mon Cher Monsieur Evely,J’ai passé par Bruxelles & je vais y retourner, je vous porterai un dessin à reproduire : crayon & plume mêlées & un crayon seul.Pouvez vous maintenant, me livrer un dessin ou plutôt une planche en quinze jours à peu près ? – Si vous aviez quelqu’épreuve de vos travaux au crayon à m’envoyer, cela me ferait plaisir en attendant mon dessin. –– J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer : il est probable que Nys l’imprimeur va fonder à Bruxelles une imprimerie en taille-douce. J’espère que vous aurez recours à son talent chaque fois que vous en aurez besoin, vous pourrez ainsi vous rendre mieux compte de ce que vous faites. Il manquait en Belgique un imprimeur sérieux. Je vous recommande Nys parce que c’est pour ainsi dire sur ma demande qu’il va retourner à Bruxelles.Une chose est fort ennuyeuse pour les planches à envoyer à Paris, & est cause que je ne peux vous envoyer autant de dessins à reproduire par votre procédé, c’est le
1919
Page 1 Recto : 121 Mars 1879.Mon Cher Vieux Théo,Attends pour ton livre ! Me voici revenu à Paris. Je t'écrirai une longue lettre demain, aujourdhui je ne veux pas manquer le courrier. J'ai été très très pincé du foie. J'ai trop usé du fouet de la Satire ! Il faudra aller à Vichy. Plains-moi ! Nous allons parler de ton livre, & j'ai le temps maintenant de le faire !! Pourquoi ne pas le faire comme nous le voulions ?. –J'attends une réponse d’Evely, je lui ai écrit hier pour les prix. J’attends sa réponse. Que veux-tu mon vieux Théo, ce n'est pas très precisément ma faute. Il y a deux mois , brusquement, en revenant d’une petite soirée « intime » j'ai été pris de douleurs au foie tellement violentes que j'ai cru devoir, parPage 1 Verso : 3politesse recommander mon âme au diable. C'était une belle inflammation du foie qui commençait. Et les rages et les colères au milieu de cela ! Puis l'exil à la campagne en février-mars ! Et obligé de se promener sans pouvoir boucler mon pantalon ce qu
1921
Page 1 Recto : 117 Rue Mosnier.27 mai 1879Mon Cher Théo,Mais ce n’est pas moi qui te retarde dans la publication & la mise en lumière de nos Rimes de Joie ! C’est ce diable de bon garçon traînard d’Evely ! Voilà six grandes semaines que je lui ai donné six petits croquis à graver, croquis dont j’ai absolument besoin de voir le résultat avant de faire ton frontispice & il n’y a pas moyen de les avoir. – Il me raconte des histoires de « bains détraqués » de « travail à recommencer » mais avec tout cela nous n’avançons pas ! Je suis prêt à faire tout ce que tu voudras, & à ton entière disposition. – Écris lui un mot pour le prier de se hâter. – Dis-moi si le format reste celui que nous avons choisi avec Huysmans. – Je suis revenu ici depuis deux jours & voilà trois mois que j’ai quitté Paris pour Vichy et pour Monaco, – Je n’y ai fait que des apparitions fugitives. Aujourdhui j’y rentre et je n’en partirai que fin juillet. Le Bailly a raconté aux Bruxellois que tu faisais le plus bel orne
1950
Page 1 Recto : 1Mon Vieux Truandje crois que je n’ai jamais tant écrit ! Voici : Fais moi le plaisir de retourner chez Gay-le-sac. – Il faut que cette affaire se fasse pour nous deux, je l’ai fichu dans ma cervelle. Emporte la chose par ton éloquence. Dis-lui que l’Album du Diable est plus beau que les cent Croquis et que Mr Noilly fait un bénéfice de 20,000 balles sur les dessins. – Dis lui ensuite que je ne tiens pas à retoucher le Dujardin, je ne tiens pas même au Dujardin du tout s’il trouve autre chose. – Je ne lui ai proposé de retoucher le Dujardin que pour lui faire une besogne plus propre. – S’il veut nous ne ferons que quatre dessins par mois cela m’est égal, je lui en proposais cinq à six pour lui être plus agréable afin que cela ne traîne pas. – S’il ne veut pas faire l’affaire seul il pourrait trouver un associé soit Kistemackers, soit Rosez. – Je voudrais faire l’affaire avec toi, voilà pourquoi j’insiste, ta façon de faire le vers me plaît et nous sommes dans la même not
1955
Page 1 Recto : 1Dimanche.Mon VieuxC’est entendu. Je vais faire les démarches pour retirer le cuivre. Quatre planches cela sera très bien. Rien ne t’empêche d’en fourrer d’autres. – C’est une planche très jolie & très neuve d’aspect comme celle du frontispice. Je pars Mercredi matin sans faute. Je serai Jeudi matin à Ostende. Je ne sais pas si j’y resterai, dans tous les cas au reçu de cette lettre qui te parviendra maLundi écris moi ton adresse en envoyant la lettre ici. – Envoie moi aussi ton adresse (à Blankenberghe maison Pauwels, café-Hôtel près de la Station) parce qu’il se pourrait que « j’allasse directement déposer mon bibelot assez considérable, à Blankenberghe. – C’est entendu aussi : donc deux lettres ou plutôt non : trois cartes postales :Une adressée ici rue Richelieu, 76.Une poste restante BruxellesUne poste restante Blankenberghetout de suitePage 1 Verso : 2c’est moins compliqué.Toutes les trois me donnant ton adresse à Ostende. Je te télégraphierai l’heure de mon arrivé
1959
Page 1 Recto : 1Paris 17 sept 1880Mon Vieux,je ne peux partir aujourd’hui – J’ai toutes sortes de choses à faire. (– J’ai été de Honfleur à Villerville – de Villerville, où perchent Bertin & Duez, à Trouville de Trouville à Deauville, de Deauville à Villers-sur-Mer, de là à Houlgate de là à Cabourg de là à Home – Sept villes de bains en huit jours, je suivais une piste ! le nez au vent & la queue droite comme un pointer de belle race. Ta petite garce du volume sera bien mieux que ton épreuve ! Tu verras cela. Je file Lundi ou Mardi au plus tard sans aucune remise pour Bruxelles. Écris moi si tu es rentré. tout de suite. Je vais à Ostende ou à Blankenberghe finir le mois. Cette bourrasque passée il va soleiller & je ne déteste pas les plages de fin Septembre ! Je prends avec moi tous les cuivres de ton livre & jePage 1 Verso : 3me fais suivre de mon attirail d’eau-forte. – S’il pleut tant pis, – Je ferai du feu, mais il y a de beaux jours jusqu’en octobre.Et merci du croquis de la petit
1961
Page 1 Recto : 1MercrediJ’interromps mon travail, oui « mon travail ! » Monsieur Théo, j’y suis déja au travail, et pendant que je t’écris, Mlle Aline de Gobart, une Belge, savez vous, – chauffe au grand poële de l’atelier, ses belles cuisses de déesse, & de temps à autre me montre – entre une échappée de chemise, un bout de Toison d’or à rendre fous les Argonautes, si ces gens intéressants pouvaient encore jouir de quelque virilité.CroquisTout cela en fumant une cigarette & en me faisant raconter Bruxelles, ville qui l’intéresse parcequ’elle y a perdu le bout de virginité qui lui restait, & qui, par entêtement pur, avait résisté aux indexcités des quinze cousins qui jouaient avec elle à « qui touche mouille !! »Bonne fille d’ailleurs, le cul sur la main, & ayant comme les Apôtres, reçu du St Esprit le don des langues. – Mais j’ai le respect de mes modèles moi, Monsieur Théo !!!!!!!!!!!!Dans cinq minutes, ma lettre finie, Mlle de Gobart, – aillée aux plus belles familles de la Flandre
1963
Page 1 Recto : 1Mon Cher Vieux PitreJe t’ai « lavé la tête » hein hier, j’étais d’humeur à cela ! C’est que vous m’exaspérez aussi avec vos flegmes ! Si on te laissait faire, tu te sècherais sur ta branche comme une pomme de reinette oubliée. Vu Nys qui ira à Bruxelles au commencement de la semaine prochaine avec une lettre de moi pour Rousseau & une autre pour Portaëls. Il a une bonne idée à laquelle tu feras attention, c’est de fonder à Bruxelles une publication mensuelle par l’entremîse Callewaert. Si j’étais de toi je prendrais la direction de cela, – on pourrait – une fois par mois y ajouter une feuille de texte. Enfin il faut se remuer – absolument & galvaniser encore une fois la Belgique & les Belges, à ton profit, comme je les avais galvanisé dans le temps ! –À présent – à s’theure, Monsieur Th. Hannon ! tu vas me rendre trois services trois ni plus ni moins – Attention : Tu viens de recevoir ma lettre, tu déjeunes,Page 1 Verso : 3tu as avalé trois tartines & un « pistolet », –
1968
Page 1 Recto : 1Sacré Chon !!!!(Prononce cela à la Montoise)Mais N. du Diable ! les cuivres sont là, mais si Nys ne va pas à Bruxelles il faut qu’ils soient tirés ici !!!!! Je les fais aciérer, je ne me fie pas à Evely – entre nous. – Je laisserai seulement à aciérer le petit liseur Louis XV. (as-tu fait la poâsie de cela ?)Jeudi tu recevras le frontispice de Grécourt tu auras pour toi une épreuve très belle, – elle est jolie comme tout cette frontispipicette, – tu verras. Tu recevras itou, une épreuve du Christ au Vatican de Kistemaeckers –– Rien lui dire ! – Il ragerait ! J’ai fait un Christ réaliste, tu verras itou. C’est assez drôle & cela ne manque pas de caractère, – du reste tu verras le dessin qui est mieux fait que l’eau-forte. – Que ferais-tu de tes cuivres cochon ?? Tu les porterais chez le hideux Bauwens – troglodyte sinistre, qui massacre les jeunes cuivres au fond de son collecteur ! donc presse l’affaire Nys, ou si tu veux je vais faire commencer le tirage ici chez Delât
1975
Page 1 Recto : 1Lundi soir. Déc. 80Merci Mon Cher Théo,pour l’aimable citation du journal « la Revue Artistique » d’Anvers. Cela me fait toujours grand plaisir quand tu cites mon nom dans un journal Belge ou autre, & tu fais cela fort gentiment. – As-tu reçu le Christ au Vatican ? Maintenant un petit service : il faut que tu me trouves dans n’importe quelle Belgique Monumentale une vue d’une des entrées du Parc de Bruxelles, si tu as une photographie de la chose un vieux dessin un décalque cela m’est égal c’est pour un Frontispipi. Puis je t’enverrai la maquette du « Sonnet pour Hélène »Car je crois bien que j’en suis toqué de cette fille bizarre à tête plus que juive – presque laide, petite, mais jeune, ronde & la flamme elle-même !!! Et un téton !!!! – Quelles nouvelles ? Et le journal de Degeorge ? Cela va-t-il se faire ? – Et le Gouvernement Berge ? – Ces cochons vont nous faire rater notre livre !Page 1 Verso : 3Les Rosses de gens sérieux !!!!Quel est cet idiot baveux & archicréti
1976
Page 1 Recto : 1MercrediMon Cher Théo,Je te remercie des bonnes intentions que tu as pour moi, mais pas d’article avec mon nom pour le Grécourt !! En règle générale quand je ne signe pas c’est que je ne tiens pas à être connu. Tu peux parler de l’artiste inconnu si tu veux ! –De même pour « Christemaecker ». Je le préviens que tu passeras chez lui prendre un exemplaire du Christ au Vatican pour en parler dans l’Europe & dans la Revue Artistique Donc passe chez lui. Tu auras assez à dire ton opinion sur moi cette année, car je pioche rudement & des choses importantes ! – Je remettrai Lundi à Nys les premiers cuivres de ton volume, mais il aurait mieux valu que cela fut tiré là bàs à Bruxelles. & Nys à sa presse !!! Quel cochonneux de Gouvernement !!!!!Envoie moi mon croquis, un croquisPage 1 Verso : 2(que tu feras en cinq minutes) à la diable c’est toujours bon.Je suis accablé de besogne comme les sous-lieutenants de la chanson, je prie même ma petite amie Jehanne de vouloir bien attend
1977
Page 1 Recto : 1Lundi 3 janvier 1881.Mon Cher ThéoD’abord que je t’explique le bon sur la poste de Cent sous que je t’envoie ci-joint : j’ai un travail très pressé à faire, travail pour lequel le repos moral & physique est absolument nécessaire. J’avais soixante visites à faire & trente bouquets à porter ! J’ai préféré me faire un alibi sérieux & dire que j’étais à Bruxelles, fermant ma porte à tout le monde hommes & femmes !! Femmes !!Donc tu trouveras ci joint un paquet de lettres à mettre à la poste & à affranchir à Bruxelles, et tout de suite je te prie. Elles sont déjà en retard !!! Il faut que tu aies la complaisance de les mettre aujourd’hui mardi à la poste avant quatre heures.Voilà mon Vieux, pour le commencement.– Puis tu trouveras un sonnet aussi ci-joint fais-moi le plaisir de le corriger vertement, ce sonnet « pour Hélène »!Je vais pouvoir retourner à nos eaux fortes, c’est que je suis réellement depuis trois semaines si accablé de besogne que je ne sais où donner de la po
1983
Page 1 Recto : 1Au Galop toujours !!!!Mon Cher VieuxJe n’ai pas l’adresse de Lemonnier fais moi le plaisir de mettre celle qui est ci-incluse à la poste. À propos le bon Lemonnier n’a-t-il pas fait un article dans l’Europe me concernant ? Si tu le trouves (et tu me ferais plaisir de le trouver !) expédie le moi vite je te prie.J’ai un tas d’eaux fortes à te donner mais je n’en ai pas d’épreuves ici, je ne t’en expédie que deux en premier état, les autres vont venir, je vais aller à l’imprimerie.Je me suis brouillé avec Kistemaeckers que j’ai flanqué à la porte. Il m’avait fait une grossiereté & ces choses là ne font pas long feu avec moi te raconterai cela. –– Prie Juana d’attendre encore quelques journées pour sa lettrine (& la tienne itou, je suis surmené !! Tout cela n’en sera que mieux !!!! Mes enfants !Autre chose pour l’Europe. Ce cochon d’Émile Leclercq a fait un bout d’article – à propos d’un livre de Hennique qu’il termine par une ligne très méchante & très bête à mon endroit.
2009
Page 1 Recto : 1Samedi soirCausons un peu sérieusement mon Vieux Théo : Je reste depuis huit jours plongé dans des étonnements sans nombre !!! J’ai passé chez trois ou quatre des principaux libraires, chez Conquet, chez Marpon &c &c pas le moindre : Rimes de Joie !! Je me perds en ton affaire & je n’y vois goutte : Le Livre t’appartient-il oui ou non ? C’est toi qui as – m’as-tu dit payé les imprimeurs donc il t’appartient, & Gay alors n’est qu’un intermédiaire quelconque qui met son nom sur la couverture et est chargé de lancer le volume à ses correspondants. C’était à toi dans ce cas à fixer le prix du volume.Si c’est Gay qui a payé les violons, il est libre de fixer le prix du volume, mais il n’est pas libre du tout de l’enfermer dans une armoire !Ton livre devrait être partout, il n’est nulle part. Et nous sommes le 22 octobre ! – Depuis le 1er les volumes de saison sont en montre partout ici. Le Mâle de Lemonnier s’étale à toutes les vitrines, parce que Kistemaeckers au rebours de
2010
Page 1 Recto : 1Mon Cher Théo,Il faut avouer que tout cela c’est un peu deta faute. Je n’ai cessé de te dire de faire un bout de contrat avec Gay & tu n’as voulu en rien faire ! Surtout pour les rentrées d’argent ! – C’est là le chiendent !!– Puis il est, je crois, lorsque tu feras encore un volume de toute nécessité de sacrifier cent cinquante francs en plus & de venir huit jours à Paris. Paris n’est pas la Chine ! On ne s’occupe ici de ces choses là que quand on voit l’auteur & que l’auteur voit les critiques. C’est du reste l’usage, & on parle très difficilement des livres envoyés. Huysmans a ses affaires comme nous avons tous les nôtres. Et un voyage à Paris n’augmenterait que de peu les frais de ton livre ! Je ne veux pas t’embêter mais dans tout cela tu as très « hannetonné ». Règle générale : un éditeur qui n’a pas de frais se fout de votre livre, et il faut se donner de la peine pour réussir.Les Trottoirs Bruxellois ou l’au pays de Manneken-Pis ne pourrait avoir qu’un éditeur B
2012
Page 1 Recto : 1Adresse : 17 Rue Drouot.Mon cher Théo,(lettre commencée il y a dix jours !!!)Comment s’écoule le volume des Rimes de Joie ? – J’ai vu ici Madame Eyben qui le réclame à corps & à cris. Elle demeure Avenue de Clichy n°2. Comme elle va aller jouer à Bruxelles chez le vieux Gill Naza, il n’est point bon de te brouiller avec l’aimable femelle qui t’a servi de modèle ! ingrat !Encore une scie que je t’impose :Gay me doit des épreuves de toutes mes planches tu le sais, & il consent enfin à me les donner (pas malheureux !)or voici ce que je te demande avec instance & insistance : Tu te rendras chez Gay – (as-tu tombé la petite Doucé ?) tu lui diras de te remettre mes épreuves, il est prévenu & il t’attend. Tu recevras demain Vendredi quatre rouleaux de cartons vides. Tu y fourreras les épreuves & tu me les réexpédieras. Pour tes frais de port je t’enverrai des épreuves dans quelques jours,Page 1 Verso : 3je suis en train d’achever une petite infamie qui te plaira je l’espère.–
2014
Page 1 Recto : 117 R Drouot.Mon Cher Théo,J’ai reçu tes envois. Je m’attendais à ce que ce polisson de Gay m’envoyât au moins six épreuves – Il m’envoie une épreuve de chaque planche ! C’est fantastique !!! Quel cochon rapiat ! Je lui revaudrai cela ! Je lui écris un mot, s’il revient sur sa décision & s’il te fait parvenir de nouvelles épreuves, expédie les moi je te prie. Garde bien mes exemplaires (sur Chine & sur Hollande) des Rimes de Joie !!Tu en es responsable !À propos un de mes amis demande s’il ne peut obtenir à prix d’artiste un exemplaire sur Japon (sur Chine veux-je dire) des susdites Rimes de Joie. Il fera un compte rendu dans le Tout Paris, un petit journal qui ne marche pas mal. – C’est Georges de Récy. Il veut bien payer son exemplaire sur Chine, mais à prix d’artiste. – Dis-moi un mot à ce sujet, & le prix.Rien de nouveau, je pioche & j’aime une belle fille que tu connais déjà : c’est celle qui a posé pour ta fourrurePage 1 Verso : 2des Rimes de joie, j’en suis très t
2015
Page 1 Recto : 1Mon Cher Théo,Je te remercie de ton bon Souvenir même affublé de la défroque du « nouvel an » Et je te souhaite force succès poétiques & artistiques. À parler franc Mon vieux je doute de ta réussite comme 2e édition ici, ou plutôt je doute non pas que ta 2e Édition réussisse, mais que tu trouves l’éditeur ! – Pour le Manneken-Piss aussi !! – Les sujets Bruxellois intéressent peu ici, je t’assure, je ne te l’ai jamais caché. J’ai un éditeur pour toi pour un Volume dans le genre des Rimes de Joie. C’est l’éditeur de Richepin : Dreyfous. Maurice Dreyfous est un excellent & intelligent éditeurPage 1 Verso : 2je lui ai promis un frontispice dans les prix les plus doux, peut être y ajouterions-nous deux ou trois eaux fortes. Je travaille pour lui à une édition de la Chanson des Gueux. Je lui ai parlé de toi. Ton faire lui plaît, mais dès que j’ai touché au « Manneken-Piss » il m’a envoyé dinguer. Il m’a dit : « Que Mr Hannon m’apporte une machine vécue comme les rimes de Joie
2016
Page 1 Recto : 110 janvier 1882Mon Cher Théo,J’étais en train de vider ce terrible sac à lettres de fin d’année, donc excuse moi si je te réponds aussi tard, j’ai graffouillé cent lettres !J’accepte de te faire en déans ces trois mois de février-mars-avril1° un frontispice gravé à l’eau-forte représentant Manneken piss entouré de symboles empruntés à la Gaule-Belgique2° Un croquis en-tête à la plume pour chaque pièce du volume.Voici ce que j’entends par en tête : un croquis renfermant un sujet quelconque, un amour, un attribut, un rien, ayant trait à la pièce et le titre de la pièce y inclus, exemplePage 1 Verso : 2ci-joint tiré des Rimes de Joie :CroquisEN VENDANGESCeci ne signifie rien naturellement ! c’est un exemple grossier – un « grossoyage » Je trouve cela beaucoup plus amusant & plus varié que les sujets « à frise » qui sont forcément monotones.Mes Conditions ! Car tu le vois je n’y vais pas de main morte & j’accepte une assez forte besogne !1° Le Cuivre & les croquis restent m
2028
Page 1 Recto : 1Paris 18 avrilMon Cher Théo,Me voilà bien portant, ou à peu près & lorsque j’aurai fait une saison à Royat ou à la Bourboule, Je serai tout à fait guéri. – Car la Faculté ordonne & j’obéis, – Me voilà donc en train de t’écrire longuement. Enfin ! nous allons traiter « à fond » les questions à traiter. & elles sont multiples et assez difficiles à trancher. Il faudra t’entendre avec Kistemaeckers. C’est moi qui te l’ai recommandé, c’est un garçon intelligent & qui comprendra j’en suis certain.Commençons par le commencement : Je t’ai dit : « que je te ferais des croquis d’en-tête pour toutes les pièces de ton volume (mettons 40) & un frontispice gravé à l’eau-forte. Je tiendrai ma parole naturellement. Ceci est admis en principe.Mais il y a des mais, de fort mais ! : Tu me dis que Kistemaeckers demande que «je dessine sur velin, sur parchemin » & qu’il ferait, lui, graver ou reproduire mes dessins. – Ce ne sont plus nos conditions– J’entends rester le maître de faire repro
2032
Page 1 Recto : 1Montlignon (Mons lignis !)(Seine & Oise)(Villa des Artistes)25 sept. 1882Mon Cher ThéoTa lettre vient me retrouver sous les grands arbres de la Villa des Artistes, une machine drôle, en pleine forêt de Montmorency où Mme d’Epinay retrouvait ce pied plat de Jean Jacques Rousseau. Je ne retourne en Belgique que le 17 octobre. Un de mes Vieux amis de Séville le peintre Araugo est ici, & tous les deux jours je vais le cornaquer dans Paris, – qui est si séduisant par ses blondeurs d’automne, & son bavardage vif & charmant de « la rentrée ». Pourquoi n’es-tu pas revenu à Heyst ? Nous avions besoin d’avoir à nous deux une longue conversation. Tu parais, pour « voir l’Exposition, puis tu ne reparais plus ! Moi, j’étais avec ma fillette & je ne pouvais guère bouger !! Je t’aurais dit une foule de choses difficiles à écrire & à expliquer par lettre & faciles à dire. Lorsque je t’ai dit que nous illustrerions de concert le « Au pays de Manneken-Piss » je t’ai recommandé Kistemaeck
1387
Page 1 Recto : 1Mon Vieux Copain.Il se pourrait – t’écris-je en triple hâte, – que je n’eusse pas à cause d’Elle le plaisir d’aller te donner la poignée de main de l’étrier, demain à 3 h. 45. – Elle sort du Conservatoire a cette heure là !!– Bonne chance voyageuse en tout cas. – & traite de notre affaire avec Kist. comme tu l’entendras ! Cela vient merveilleusement & effrayamment mon ami. Voilà : Douze frontispices diaboliques. formidables accompagnent un étrange devis sur le– Diable & la Femme !!500 balles le volume ! pas moins Grand format avec des entêtes histériques.Nous garderions la propriété des cuivres condition sine qu à non en nous engageant à ne pas tirer une épreuve des susdits avant épuisement des 500 exemplaires. – Il faut le grand in quarto c’est nécessaire. Du reste tout cela tirage & couleursPage 1 Verso : 2te sera ton affaire car tu est plus fort que moi là dessus .Je viens de faire un nouveau frontispice qui est un pur Holbein moderne. Cela fera pisser de terreur les
fragment
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Page 1 Recto : 1Voilà un long post scriptum & j’ai encore quelques lignes à faire : vous me dites que le dessin que je garde est une compensation. D’abord je peux faire vingt dessins du sujet que cela ne regarde pas plus l’éditeur que si je faisais un tableau d’histoire ! Puis je ne fais pas toujours de dessin de l’eau-forte, je ne fais souvent qu’un croquis « vague » & je grave d’emblée, la planche y gagne en verve. – Et d’ailleurs le dessin est une chose en dehors, quand un éditeur veut le dessin d’une œuvre il la paie, comme on fait pour les Leloir & pour moi. Dalloz m’a acheté six dessins avec droit de reproduction, demandez lui le prix qu’il les paie. Ils étaient exposés dans ses bureaux il y a dix jours, au quai Voltaire.– Tant mieux Mon Cher Kistemaeckers si vous avez un fort public de livres curieux, & tant mieux aussi s’ils se contente de peu. – c’est l’Idéal cela ! – Il faut lui servir ce qu’il aime ! Si vous aviez encore d’ici à après demain quelques feuilles de la Chandelle